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Ce matin nous prenons le taxi pour un tour vers le palais lénine (Institut Smolny) et du croiseur aurore.
Les armoiries de saint-petersbourg.
L'institut smolny, construit en 1764, était un bâtiment dédié à l'éducation des jeunes filles, basé sur l'école des demoiselles de saint-cyr en france. Pendant
la révolution russe de 1917, c'est dans ce palais que lénine s'installa pour fomenter et lancer la fameuse insurrection/révolution d'octobre qui lança le
mouvement (j'y reviendrai un peu après). Puis le bâtiment servit de quartier général à lénine avant le transfert du pouvoir au kremlin à moscou.
C'est aussi dans ce même bâtiment que voit l'assassinat de Sergueï Kirov en 1934 lancer les procès de moscou et les grandes purges staliniennes.
Nous continuons un rapide tour en taxi (toujours le même, bon conducteur et sympathique), avec des bâtiments très soviets et une statue pour la coupe du monde de foot qui n'allait pas tarder à débuter ici-même.
Juste avant d'arriver à notre prochaine étape, notre taxi se fait arrêter par la police. Un des agents demande à notre chauffeur de sortir discuter tandis qu'on nous enjoint à rester dans
le taxi, mais à montrer nos papiers. après quelques minutes notre chauffeur revient dans le taxi, un peu plus blanc qu'avant, et repart sans rien dire. Nous comprenons que notre chauffeur
s'est très légalement fait racketté par les agents de police. Vu qu'il transportait des touristes, il allait logiquement avoir un pourboire, que les agents se sont empressés de collecter,
à l'avance. 500 roubles (environ 7€), ce qui ne paraît pas énorme pour nous (le geste reste honteux), sauf quand on sait que le salaire moyen ici est de 500-600€. Et que ce genre de choses
arrive tous les jours...
Nous voici maintenant au croiseur aurore. Croiseur protégé de classe pallada de 126m de long et armé de 14 canons de 152 et de tubes lances-torpilles, il est mis à l'eau en 1900 en présence
du tsar nicolas II et sa famille. Il participera à plusieurs batailles dans la mer baltique et l'océan pacifique. Il sert lors de la première guerre mondiale jusqu'au 25 octobre 1917 où,
tirant une bordée à blanc, il donne le signal de l'assaut bolchévik sur le palais d'hiver (hermitage) des tsars. Il passera la seconde guerre mondial amarré à un quai d'Orianenbaum, désarmé
(ses canons servant à terre sur le front), et bombardé le 30 septembre 1941. Il sera finalement sortis de l'eau et réparé en 1947 puis amarré au quai de petrogradskaïa à saint-petersbourg où
il se trouve actuellement, servant de musée et de monument à la grande révolution d'octobre.
Une petite photo dans un style rétro.
Pendant que tous le monde va en direction du musée de l'art russe, je vais pour ma part visiter le musée Kunstkamera (musée d'ethnographie et d'anthropologie de pierre le grand
de l'académie des sciences de russie) est le tout premier musée construit en russie. Il fût bâti sous les ordres de pierre le grand, avec sa collection personnelle en 1727. L'aile
zoologique deviendra autonome et déplacée de quelques dizaines de mètres en 1832.
Le musée est très grand et remplit de curiosités ethnographiques, il y a toute une aile dédiée aux autochtones du nord de la russie,
une aile pour le japon et la chine, il y a même une aile pour la tératologie (les monstres).
Juste à côté se trouve le musée zoologique de saint-petersbourg, de son nom officiel musée zoologique de l'Institut zoologique de l'Académie des sciences de Russie,
qui lui est énorme ! S'étendant sur 6'000 m² et contenant plus de 30'000 pièces, le musée se compose de 3 parties.
Une partie dédiée à plus de 10'000 insectes (premier étage), aux pinnipèdes (morses, otaries, etc...) et aux cétacés (dont un des plus grands squelette de baleine bleue au monde).
La seconde partie dédiée aux amphibiens, poissons, reptiles, oiseaux et 3'000 spécimens d'invertébrés marins.
La troisième salle, enfin, est dédiée aux mammifères, dont plusieurs mammouths, incluant le fameux petit Dima
retrouvé dans le permafrost. Malheureusement pressé par le temps et la taille du musée, je finis cette partie au pas de charge.
Après avoir retrouvé tout le monde, direction le repas de midi, avec au menu, du riz aux carottes, un peu de viande, salade et... des
vatrouchki pour le dessert. Les vatrouchki sont des sortes de pains briochés, en rond, avec du fromage frais sucré au milieu et cuits
au four. C'est super bon et plutôt léger (en plus de ne pas être trop chers).
L'après-midi se déroulera en premier à la cathédrale de saint-isaac (juste à côté du parc alexandre et de l'amirauté). C'est une cathédrale
orthodoxe russe bâtie entre 1818 et 1858, sous les règnes des empereurs Alexandre I, Nicolas I et Alexandre II. Elle a été inspirée par la
cathédrale Saint-Paul de Londres et a été conçue pour accueillir 14 000 fidèles. C'est l'une des plus vastes cathédrales à dôme du monde avec
ses 111m de long, 97m de large et 102m de haut (soit environ 11'000m² et 300'000 tonnes).
La construction a demandé 400kg d'or, 1 tonne de bronze, plus d'une centaine de granits, marbres et malachites différents et 500kg de lapis-lazuli.
La composent aussi 300 statues et 6'500m² de mosaïques ainsi que 2 grands bas-reliefs (la résurrection du christ et isaac de dalmatie) réalisés
par le sculpteur henri lemaire (la même qui réalisa le jugement dernier sur le fronton de l'église de la madeleine à paris).
Lors de la révolution de 1917, la cathédrale est pillée par les bolcheviks, les objets confisqués et les cloches fondues. elle est fermée par les
autorités communistes jusqu'en 1931 où elle est transformée en musée de l'athéisme jusqu'en 1937. Il faudra attendre 1990 et la fin proche de
l'urss pour voir la reprise des offices religieux. Ce n'est qu'en décembre 2012 que la cathédrale retrouve une cloche (de 10 tonnes !) à l'un
de ses clochers.
Une petite pause glace sur un banc et nous nous remettons en route pour le dernier musée de la journée.
En chemin, nous nous arrêtons au magasin du second jour, Dom zingera. Dedans, c'est le luxe, ça déborde de vodka de luxe, de caviar, etc... Il y a même une vodka
avec un tank en or à l'intérieur ! Un des fameux T-34-85 dont les russes sont si fiers. La première version, le T-34, servit à ralentir la poussée allemande lors
de l'opération barbarossa, bien qu'en faible nombre mais épaulé par les massifs KV1. Sa dernière version, le T-34-85, grâce entre autre, aux améliorations constantes
et à l'équilibre entre sa mobilité, son blindage et sa puissance de feu est considéré comme l'un des meilleurs chars de la seconde guerre mondiale. Char moyen, de
30 tonnes et armé d'un canon de 85mm pour un blindage frontal de 45 à 90mm, il fut lancé en 1940 et construit jusqu'en 1958, mais il est toujours en service et
répandu (avec plus de 84'000 unités produites) ! Certains T-34 capturés servirent aussi pour la wehrmacht à la conception des fameux chars Panther !
Et voilà la dernière visite du jour (mais quelle visite !) où se trouvent des pièces d'orfèvrerie connues mondialement : les Œufs de Fabergé !
Nous sommes au musée Fabergé de saint-petersbourg. Ouvert en 2013 dans le palais Chouvalov grâce au milliardaire russe viktor vekselberg afin
de rapatrier en russie les objets perdus de haute valeur culturelle pour la-dite russie.
Le musée compte plus de 4'000 oeuvres d'arts décoratifs, incluant des objets en or, de l'argenterie, des tableaux, porcelaines et bronzes. Mais
surtout 9 oeufs de pâques impériaux réalisés par fabergé pour les deux derniers tsars de russie ainsi que pour d'autres personnes russes ou non.
La finesse des gravures, sculpture et dans un terme plus général, du travail d'orfèvre réalisé est absolument fascinant tellement les détails
sont minuscules !
Pour commencer, les oeufs de paques impériaux (offerts par Alexandre III à sa femme Maria Feodorovna et Nicolas II à sa femme Alexandra feodorovna) à l'occasion de la fête de pâques.
L'oeuf à la poule, qui débuta l'histoire des oeufs de fabergé.
L'oeuf renaissance (qui aurait contenu l'oeuf mauve, aujourd'hui disparu).
L'oeuf rosebud (aussi appelé oeuf à la rose. Offert par le tsar nicolas II pour montrer son amour à sa femme).
L'oeuf du couronnement avec son carrosse en or et rubis à l'intérieur.
Oeuf au muguet (ou lys de la vallée).
Oeuf du coucou.
Oeuf du 15ème anniversaire, tout en détails extrêmement fins.
Oeuf du laurier (le plus bel avec l'oeuf à la rose, selon moi).
Et l'oeuf de l'ordre de saint-georges.
Ensuite viennent les oeufs de fabergés qui n'ont pas étés faits pour la famille impériale russe.
En premier, l'oeuf de Chantecler, qui ressemble à l'oeuf du coucou.
Ici l'oeuf de la duchesse de Marlborough.
L'oeuf de la résurrection.
L'oeuf de la poule de kelch.
Et enfin les oeufs scandinave et des fleurs du printemps que je n'ai pas prit en photo.
Mais le musée, comme je l'ai dis, compte beaucoup de pièces magnifiques et fine :
Ainsi que des objets de tous les jours, ou plus spécifiques (comme cette plaque d'argent massif, et d'or).
Et des tableaux (dont un assez particulier, car c'est une peinture de Saint-Cyr-lapopie, pas loin de chez moi !).
Même les toilettes sont design !
Nous prenons le métro pour le retour où nous mangerons à l'appartement. Une affiche de chat me dépasse pendant la longue remontée des escalators...
Enfin le lit, pfou ! Demain, dernière journée entière en russie pour un dernier palais impérial.
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