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Mardi 20 Mai, pour aujourd'hui nous retournons sur la place de l'horloge, puis nous retournerons au monastère de Strahov pour notre repas du soir. Après un petit déjeuner
avec les fameuses céréales-smilley, nous prenons le tram et après un petit moment de trajet, nous revoici devant la fameuse horloge astronomique. L'endroit est noir de monde (des touristes),
ce qui se comprend vu que c'est en grande partie le symbole de Prague.
Construite en 1410 par Nicolas de Kadau, elle est remaniée en 1490 par le maître-horloger Hanus de la Rose (Jan Ruze). La légende raconte que, pour que Hanus puisse reconstruire
un autre chef d'oeuvre d'horloge astronomique, on le rendit aveugle en lui crevant les yeux.
Située sur le mur sud de l'hôtel de ville, l'horloge s'anime toutes les heures jusqu'à 21h : les 12 apôtres défilent au-dessus du cadran supérieur (celui des heures, dont l'intérieur est un magnifique Astrolab,
le cadran inférieur est consacré aux noms des saints et aux signes du zodiac) tandis qu'il y a 4 statues entourant le cadran supérieur avec (de gauche à droite) :
- la vanité : avec son miroir
- l’avarice : un commerçant juif avec sa bourse
- la mort : un squelette qui appelle avec une clochette
- la convoitise / l'envie : un prince turc avec sa mandoline
Le coq tout en haut a été ajouté en 1882 et annonce la mort prochaine à la fin de chaque animation.
Le calendrier, situé sur le cadran du bas, a été peint en 1886 par le peintre Josef Mánes. Il représente les signes du zodiac à l'intérieur et les mois de l'année représentés en 12
scènes de la vie paysanne de Bohême au milieu.
L'horloge astronomique a été reconstruite plusieurs fois (dont une fois en 1948 après avoir été brûlée en 1945 par les allemand pendant leur fuite, en 1994 et encore en 2006).
Juste à côté de la tour se trouve une magnifique façade de l'hôtel de ville décoré de plusieurs blasons :
Encore un peu plus sur le côté se trouve dům U minuty (la maison de la minute ou ''à la minute'') couverte de personnages peints :
Je profite d'être ici pour faire encore plusieurs photos de l'astrolab et de la place ainsi que les bâtiments (il faut dire que l'architecture est fort intéressante, comme tout
le reste à Prague).
Au moment de partir pour continuer la promenade, une mariée arrive en voiture de luxe à l'hôtel de ville (pour son marriage sans aucun doute) :
Derrière l'hôtel de ville, nous voici sur la petite place (Malé náměstí) avec en face Dům U Rotta (la maison de Rott).
Un peu après, nous apercevons le Clementinum, la chapelle des glaces (Zrcadlová kaple Klementina) construit en 1781, c'est la bibliothèque nationale Tchèque.
Au début c'était une simple chapelle dédiée à Saint-Clément fondée au XIème siècle, transformés en 1227 en couvent dominicain puis en collège jésuite en 1556.
Aux environ de 1666, le parchemin de Voynich passe entre les mains du proviseur du Clementinum de l'époque (Johannes Marcus Marci).
Continuant de faire le tour de l'hôtel de ville, nous passons devant une grande glace en résine devant la maison des trois tambours (U Tří Bubnů). Maison où ils font des produits à base d'absinthe. Comme je l'avais déjà dis,
l'alcool à base d'absinthe (appelé Absinthe tout simplement) était connue par les égyptiens au moins -1'500 avant JC. Puis, en 1798, le major Dubied et Henri Louis Pernod ouvre la
première distillerie d'Absinthe avec la recette actuelle, dans la ville de Couvet en Suisse. En 1805, le fils Pernod prend ses distance et fonde sa propre distillerie à Pontarlier
(marque qui deviendra la première marque de spiritueux français). En 1915, l'Absinthe est interdite à cause des intoxications et empoisonnements dûs au méthanol. Ce n'est qu'en 2011 (en France)
que l'Absinthe est de nouveau autorisée. Pendant tout le temps de l'interdiction en Europe, les tchèques ont produits leur propre absinthe, qui remplaça, sous le manteau, celle qui n'était plus possible
d'avoir en Europe. C'est pour cette raison qu'il y a tant de magasins d'absinthe à Prague : les touristes profitant qu'ici l'interdiction soit inexistante pour acheter de l'absinthe de manière légale en
république tchèque mais illégale dans le reste de l'europe.
Juste à côté de la glace se trouve une sculpture de grenouille qui donne vaguemment l'impression d'avoir abusée de l'absinthe.
À l'angle de la rue, avant de retourner sur Staroměstské náměstí, nous voyons la maison de Franz Kafka (et la place à son pied : náměstí Franze Kafky).
De retour sur la place, cette fois-ci, du côté de l'église Saint-Nicolas (Chrám Svatého Mikuláše). Nous décidons alors de manger notre repas de midi sur les bancs de la place, sous les arbres.
Ce midi, c'est fajitas, saucisse, sauce tartare et fromage !
Dans une salle d'expo située devant l'église de Notre-Dame-de-Týn, une énorme goutte d'eau avec des yeux est gonflée et posée à l'entrée... c'est l'exposition de dessins
du réalisateur Tim Burton et de ses mondes excentriques (Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd, Alice au pays des merveilles et bien d'autres encore).
En rentrant à l'auberge, nous faisons une halte au grand marché de Holešovic (Holešovická tržnice). Ici, nous trouvons, à bas prix des taser fonctionnels, des lasers en tout genre, des contrefaçons à outrance
telles que la PolyStation (à la place de la console de jeux PlayStation) ou des sacs à mains / vêtements de ''marques'' et quantités d'autres babioles.
Au passage, je prends en photos les pictogrammes d'interdictions du bureau de Poste dont je parlais lors du premier jour de reportage.
On peut y voir que les téléphone, les appareils photos, les vélos, chiens, nourriture, cigarette ainsi que les armes sont interdits... que.. quoi ? LES ARMES ? Logique oui...
mais c'est pas sensé être interdit partout ? Pourtant, je n'ai pas ressenti le moindre risque pour ma vie ou quoi que ce soit. Je ressentait même moins d'appréhension
qu'à Genève ou à Paris.
Passage par l'auberge, douche, préparation pour ce soir : repas au monastère de Strahov avec une magnifique vue sur la ville de nuit. Pour y aller, nous passerons par derrière
avec les petites ruelles d'un quartier tranquille et décoré ici aussi d'une belle manière. Nous descendons à l'arrêt Brusnice, prenons la rue U Brusnice puis Nový Svět
et remontons la rue Černínská. Juste à côté, dans le quartier se trouve la maison de l'astronome Tycho Brahe (au N°1 de la rue Kapucínská) qui devint ensuite celle de Johannes Kepler.
Nous passons ensuite devant Notre-Dame-de-Lorette (Loreta Praha), construite entre 1626 et 1631 sur commande de la baronne Bénigne-Catherine de Lobkowitz. Cette église abrite (entre autre) une
statue d'une femme à barbe crucifiée, les ossements de 2 saints espagnols, des joyaux en tout genre, un carillon magnifique (à voir et entendre), etc...
L'architecture est très belle, mais les statues sont nettoyées une sur deux, pas toutes... ça fait bizarre d'avoir une alternance de statues blanches (propres) et noires (sales).
Et nous voici de nouveau à la brasserie du monastère de Strahov,
Il y a de la place à l'intérieur (nous avions réservés), il fait bon, ça sent bon et l'intérieur est bien décoré, on peut y voir des alambiques.
Une fois installés, nous commandons : du camembert à la bière sur des toasts frits à l'ail. Du goulash praguois (dans un pain-boule au lieu d'un bol). Une escalope de poulet
mariné à la bière avec du gratin dauphinois. Une crêpe de bière et de la glace à la bière avec de la chantilly maison. Et tout le repas arrosé de bières (plusieurs bières différentes
afin de les essayer toutes).
Le camembert comme apéro était très fort en goût (un camembert très très fait), le goulash était original comme ça, mais excellent. Le poulet était tendre et bien assaisonné, le gratin aussi.
Quand au dessert, c'était vraiment spécial. Pas mauvais, mais un peu dur à digérer après avoir avalé autant de bières et de plats à la bière. Au final, le repas nous aura coûté 13€ chacun alors que nous
avons mangés comme 15 ! Le service était impeccable, l'ambiance aussi, le repas nickel et la bière... praguoise (donc excellente).
En sortant de la brasserie-restaurant, la nuit tombe gentiment et assombrit le paysage. Nous allons sur la terrasse et profitons de la vue pendant que s'illumine tout Prague : le château de Prague
à gauche, les ponts, les diverses tours de la ville et la tour de TV au centre, la tour de Petřín à droite.
Nous rentrons tranquillement après avoir profités de la vue un petit moment. Le tram et hop, de nouveau à l'auberge pour dormir... sauf que nous n'arrivons pas à dormir à cause des bruits de courses
à notre étage et celui du dessus. Nous décidons de descendre à l'accueil pour leurs dire que des éléphants ont décidés d'organiser une course... (un troupeau de cabines téléphoniques... hem...).
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