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Lundi 14 Octobre, le temps est aujourd'hui magnifique (encore !) mais avant de partir à l'aventure, le premier arrêt de la journée c'est... le petit déjeuner ! Pas de buffet comme les premiers matins, mais un petit déjeuner à l'européenne avec croissant, tartines, café et... pastèque ?!?

Après s'être remplit l'estomac, direction, sans surprise, le bus ! Nous passons à côté du Golden Gate Bridge... avec le temps qu'il fait, les couleurs sont lumineuses et le pont est bien mit en valeur et... ô joie ! Un arrêt photo ! Ni une ni deux, je saute du bus et c'est parti pour une séance photos en rouge, vert et bleu :

Je vous avais déjà un peu parlé hier de ce fameux pont. On pourrait en dire encore tellement de choses mais je doute que l'histoire de la construction du pont pièce par pièce intéresse beaucoup de monde. Du coup, je vais me contenter de vous montrer quelques photos (dont une des câbles de suspension du pont... avec un diamètre d'environ 1m, et totalisant je ne sais combien de milliers de brun d'acier, le câble est impressionnant... mais il faut bien ça pour soutenir toute cette masse de béton et d'acier sans compter encore les véhicules ainsi que la tolérance de sécurité afin que le pont ne lâche pas au premier séisme venu (vu que nous sommes sur une zone à risques sismiques).

Après ces 45 minutes d'arrêt nous revoici en route. Notre destination du jour : le 17 miles drive qui longe la côte pacifique et qui relie Carmel à Monterey. Mais pour ça, nous devons y arriver et nous avons un peu de route à faire avant ça... Pour commencer, nous longeons l'océan.

Retour dans les terres avec un passage dans la Silicon Valley (la vallée du silicium (en rapport avec la micro-électronique et l'informatique) et non pas vallée du silicone comme on pourrait le croire). Cet endroit très connu pour être le pôle technologique de pointe le plus important au monde (que ce soit au niveau informatique comme au début ou en y ajoutant la biotechnologie, les énergies, la micro-électronique, les nano-technologies et encore bien d'autres technologies de pointe). C'est en 1971 que cet endroit hors du commun prit ce nom grâce à un journaliste local (Don Hoefler) à cause de la haute densité de société d'informatique et de fabrications de micro-composants (processeurs, résistances, condensateurs, transistors, etc...). Cette région qui n'est ni pas une ville a pourtant un maire (au titre honorifique et historique uniquement) : Robert Noyce (inventeur des circuits intégrés et co-fondateur de Intel). Après un passage à vide (comme les lampes...à vide ! (qui étaient les ancêtres du transistor)), la Silicon Valley prend un coup de fouet avec l'arrivée de sociétés du Web 2.0 ainsi que l'arrivée de celles dans le secteur des biotechnologies et de énergies renouvelables. Aujourd'hui, la Silicon Valley a un PIB équivalent à celui du Chili et compte plus de 2 millions d'habitants et plus de 6'000 entreprises. Parmis lesquelles, voici les plus connues : Adobe, AMD, Apple, Asus, Cisco systems, Dolby, Ebay, Electronic Arts, Facebook, Google, Intel, Microsoft, nVidia, SanDisk, Sony, Tesla motors, Sun microsystems ou encore Yahoo!.
Ne pouvant nous y arrêter (dommage) je me contenterai d'une photo prise à la vollée du bâtiment d'Adobe :

À environ 50 minutes de Carmel (notre premier arrêt), un nuage bizarre est visible à l'horizon :

En nous rapprochant de Carmel, nous voyons qu'il s'agit d'un incendie et, bientôt, la lumière prend une teinte orangée tandis que nous nous trouvons sous le nuage de fumée. Ce dernier s'étend peu à peu sur des dizaines voir centaines de kilomètres-carrés. Certains n'en mênent pas large dans le bus car l'incendie est très proche de notre lieu d'arrêt du midi. Et les hélicoptères de lutte anti-incendie paraissent minuscules au-dessus de l'incendie.

Une fois arrivés à Camrel, la pluie nous accueil... mais pas composée d'eau, non, cette pluie-là est composée de cendres et je dois avouer que l'ambiance que ça donne est particulière et légèrement perturbante. Pour compléter le tableau, la lumière orangée et un faune pour nous souhaiter la bienvenue :

Après nous avoir montré le resto où nous mangerons à midi, Marc nous laisse un peu de temps pour nous promener dans les alentours. Il y a, grâce à la lumièe de l'incendie, une ambiance fantastique où les couleurs, réchauffées par la lumière, ont des teintes un peu martiennes mais surtout parfaite pour cette petite ville sans avoir l'oppresence du début :

Juste avant d'arriver au restaurant, de belles figurines Disney en résine m'attirent l'oeil dans une vitrine (Lilo & Stitch, la fée clochette, et un mix de Fantasia) :

Avant de manger, quelques infos sur Carmel (Carmel-by-the-Sea si on veut être juste) car cette ville mérite un peu plus d'attention qu'il n'y parait au premier abord :
Carmel est une petite ville de la péninsule de monterey (cartographiée par les espagnoles en 1602) comptant aujourd'hui 3'722 habitants. Cette petite ville est connue principalement pour l'art. Car, comme Pont-Aven en Bretagne, cette ville abritait et abrite encore beaucoup de peintures, photographes (principalement) et d'écrivains ainsi que des théatres et salles d'expo à chaque coin de rue. Il faut dire que l'endroit est mignon et ses maisons semblent pour la plupart sorties de rêves et de légendes médiévales. Mais le charme de cette ville ne s'arrête pas à ça (ce qui serait pourtant déjà beaucoup) : Carmel est aussi une colonie de l'art (Carmel Arts Colony) où les artistes viennent s'épanouir, mais il faut aussi compter le festival de musiques de Carmel, durant 3 semaines chaque années depuis 1935 à sa création.
Pour la petite anecdote : il est interdit (dans la loi de Carmel) de se promener avec des talons de plus de 2 pouces de haut (5.08cm) et/ou avec une base de talon plus petit que 1 pouce² (2.54cm²).
Il est aussi intéressant de savoir que la ville a vue s'établir plusieurs personnages connus. Dont : Roy Chapman Andrews (brillant paléontlogue et explorateur qui découvrit des fossiles de vélociraptors et la couvaison des oeufs chez les dinosaures carnivors durant ses expéditions dans le désert du Gobi en mongolie. Il fu aussi le premier à découvrir des oeufs de dinosaures.), Clint Eastwood (un acteur bien connu des westerns (entre autre) et réalisateur de plusieurs films. Il fut aussi le maire de la ville de Carmel entre 1986 et 1988), George Sterling (poète), Robert Louis Stevenson (écrivain) et tant d'autres encore...
La connaissance, ça ouvre l'appétit, voici donc le resto, avec des plats composés de poissons (mon seul regret : que l'assiette ne soit pas plus grande !) :

Après le repas, nous avons une heure pour nous promener encore dans Carmel avant de prendre la route des 17 miles drive. Le ciel s'est dégagé et il semblerait que l'incendie aille été stoppé. Voyant un petit magasin de pierres et minéraux, je décide d'entrer et... je me retrouve à discuter avec le vendeur, un vieux monsieur gentil. Discussion sur les pierres, mais aussi sur les fossiles, et en fin de compte de la France, d'où je viens, etc... je ne lui ai rien acheté mais la visite en vallait le coup. Ensuite, une petite pause avec un couple statufié :

Une voiture des rangers de Carmel :

Durant cette promenade-découverte libre, Marc m'accompagna un moment pour me montrer les petites galleries d'expositions de photos de Carmel. Et il y en a véritablement à chaque coin de rue ! Je pense qu'on pourrait résumer Carmel comme ça : 20% de maisons, 20% de boutiques/resto/administration, 20% d'expo de peinture, 20% d'expo de photo et 20% d'expo littéraires. Mais bon, il faut les comprendre, on ne vit pas dans une ville pareille sans se retrouver à faire rapidement de l'art. Une simple devanture de magasin ou de maison, une petite fontaine ou un carrefour et certains pourraient y passer des jours dessus...

Il est temps de se remettre en route sur les 17 miles drive. À l'entrée, je remarque que les arbres ont de longues corolles de mousses dans les branches et un peu partout en fait... celà vient que l'humidité de l'air est tellement élevée que la mousse peut pousser de cette manière. ça me fait penser aux arbres des marécages dans les films...

Les 17 miles drive... 27km de route entre la plage et les forêts de cyprès et de pins. D'ailleurs, petit clin d'oeil, le nom des Monterey Cypress en français, ce sont les Cyprès de Lambert (coucou les cousins ! ).
Cette route permet de voir des phoques et des cormorans d'assez prêt ainsi que de magnifiques propriétés (et des golfs réputés : Cypress point golf courses, Spyglass hill, Poppy hills, Monterey peninsula dunes ou encore Pebble beach golf links). Marc nous explique aussi que le prix, au m² des terrain d'ici, est proche de 500$. Ce qui explique qu'il n'y a que les riches pour pouvoir s'établir ici.
Ils ne sont pourtant pas si tranquilles que ça vu le grand nombre de visiteurs chaque année à venir sur la 17 miles drive. Il faut dire que la vue est superbe et les animaux pas trop farouches !

Après une première halte sur une petite plage pour voir des phoques, nous avons reprit la route et arrivons au Lone Cypress. Le Cyprès Solitaire (un de ces fameux Cyprès de Lambert). Il porte bien son nom, dressé comme ça sur son rocher depuis environ 250 ans déjà ! Devenu le symbole de Pebble beach il y a longtemps, c'est l'arbre le plus photographié d'amérique du nord (moi qui pensais que c'était les séquoïas géants...). Il est tellement connu que quand on doit faire une émission sur la côte environnante, c'est systématiquement ici que le tournage a lieu. L'arbre était tellement connu que les autorités des 17 miles drive ont décidés, en 1990, que l'arbre était désormais sous copyright et qu'ils interdisait toute utilisation commercial de photo ou vidéos de l'arbre (que ce soit dans les films, séries TV, reportages, photos, etc...) et même peintures ! Celà apporta beaucoup de problèmes, déjà pour la propriété intellectuelle des artistes qui immortalisent cet arbre mais aussi pour les supports visuels qui avaient déjà étés réalisés avant le dépôt de copyright.
À ce jour, le débat fait toujours fureur autours des droits sur cet arbre. ''C'est comme interdire de prendre en photo le grand canyon''... La compagnie de Pebble Beach (à qui appartient le domaine de 17 miles drive) fait payer presque 10$ l'entrée (ce qui les vaut, vu les paysages qui s'offrent à nous) mais interdit toutes utilisation visuelle commerciale pour cet arbre sous 2 prétextes : 1) qu'une photo/vidéo/peinture ne peut pas rendre la beauté réelle du site et que c'est donc faire une image-mensonge. Et 2) qu'une image de cet arbre peut prêter à confusion avec leur propre logo de l'arbre. Imaginons que Canon (ou Nikon ou Leica ou une autre marque d'appareil photo) dépose un copyright sur la forme d'un appareil photo. Vous imaginez un peu ce que ça donnerait comme situations ? PLus personne n'aurais le droit de vendre des appareils ayant une forme même très approximative d'un appareil photo ou en faire des photos/films/logo/peintures, etc... On finirait par avoir une autre forme pour les appareils photos, mais quel merdier ce serait...
En attendant, voici mes photos de l'endroit, il se trouve que, par le plus grand des hasards, un arbre posé sur un rocher au bord de l'eau était là lui aussi, quel dommage... heureusement que ce n'était pas volontaire et que ce n'est en rien mon sujet sur les photos... (non mais je vous jure... il y a des fois des coups de neuronnes qui se perdent...).

Aux alentours, il y a aussi d'autres choses sympas à voir : des arbres moussus (marécages du jeu Left4Dead par exemple... brrrrr, oust les zombies !) ou encore des pins et cyprès de Lambert sur la côte.

Un petit arrêt à un marchand de vins californiens et ensuite, retour à l'hotel pour un peu de repos avant le repas du soir et la visite.

En fait de repos, nous faisons une sorte d'apéro dans le hall de l'hotel. Philippe et Marc avaient déjà préparés un petit évènement identique alors que nous étions à Vegas et ils remettent ça en ce début de soirée. Après cet interlude-picole (oups, chut!), ce soir, nous allons manger dans un vieux resto de san francisco au son du jazz. en face, un autre resto proposant du jazz lui aussi avec ses enseignes au néon. Comme nous sommes en bord de mer, nous aurons droit, sans trop de surprise à... du poisson !

Une fois le repas terminé, deux groupes se forment : un qui a quartier libre et l'autre qui est prêt pour une sortie. C'est dans ce dernier que je me trouve et... notre véhicule est avancé : un Hummer-limousine. 12m de long, de la place pour 12-15 personnes... de la sono à fond et des lumières de partout. Ce véhicule c'est magique pour organiser des soirées ou un délire... mais ça coûte un bras.

Après un trajet jusqu'au parc bleu (blue park) de Treasure Island (l'île au trésor), nous prenons un verre de champagne californien devant la baie de San Francisco de nuit. C'est un grand moment de calme après ces 9 derniers jours à courir partout et je dois dire que ce n'est pas déplaisant.

Après ce moment sur l'île au trésor, nous avons une partie de la ville de San Francisco à visiter de nuit là encore. et nous allons devant l'hotel de ville illuminé en violet tandis que la lune éclaire son toit.

Il est temps ensuite de rentrer à l'hotel, c'est notre dernière nuit à San Francisco mais aussi aux USA. On reprend notre petite voiture et...

...au dodo ! Demain matin on sera occupé pour une journée très courte et le retour en France.

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