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Samedi 17 Mai, debout camarade communiste ! Aujourd'hui, nous allons saluer le cher camarade Lénine... au musée du communisme. (Avant que les gens ne me sautent dessus,
je tiens à préciser que je ne parlerai pas de politique sur mon site, c'est simplement une boutade et entrée en matière pour la visite principale de la journée.)
Donc, je disais, au menu, des smilley psychopathes, du cubisme, une fontaine perverse, la place Venceslas et le musée du communisme.
Comment ça des smilley psychopathes ? Hé bien... des céréales du matin qui ressemblent à des visages souriants mais dans un bol, ça fait vraiment très bizarre... la preuve en photo :
Nous prenons le tram 24 et allons jusqu'à l'arrêt Národní třída. Ensuite, direction la place Venceslas (en fait, à côté de l'arrêt Můstek - B).
Notre première arrêt se fera sur le trajet pour aller au lampadaire cubiste. Une petite pause-repérage afin de se diriger me permet de prendre 2 photos, deux statues, une qui surveille
un petit coin de ... salades ! L'autre statue est un enfant qui n'a pas l'air très frais.
En fait, nous étions juste à côté... argh... bon... Construit en 1913 par l'architecte Emil Králíček (1877 - 1930), en forme de cristal, comme tout les art cubistes praguois. En effet, symbole du premier art
cubiste praguois, c'est, outre le seul lampadaire cubiste au monde, la première construction dans ce style et ainsi ce qui le lança dans la ville (plusieurs bâtiments sont calqués sur ce type de cubisme
en cristal. Amandine aimant l'art (entre autre le cubisme) profite pour poser devant le lampadaire (tandis qu'un pigeon ne veut plus la lâcher et la suit comme un petit chien).
Derrière le lampadaire se trouve l'église de Notre-Dame des Neiges (Kostel Panny Marie Sněžné), construite en 1347 à la demande de Charles IV le lendemain de son couronnement, elle mesure aujourd'hui 34m de hauteur,
ce qui en fait la plus haute église de Prague. Construite sur les plans de la cathédrale de Reims, l'entrée du jardin est surmontée d'une sculpture du roi Charles IV
avec sa première femme : Blanche de Valois.
Sur les murs de l'église se trouvent des marques creusées dans la pierre, laissées par les gardes de Prague pour aiguiser leurs armes car ils combattaient jours et nuits contre
les mercenaires des garnisons de Zikmund pendant les guerres Hussites (1420 - 1433).
En nous remettons en route pour la place Venceslas, à 20m du lampadaire cubiste, une fontaine à l'aspect très particulier attire l'oeil...
Toujours sur le trajet pour la place Venceslas et le musée du communisme, une façade d'hotel décorée par une ruche (le miel c'est bon pour la santé, toutes fleurs ou accacia, au choix !) :
Nous y revoilà, sur cette fameuse place Venceslas (Václavské náměstí). Longue de 750m et large de 60m, c'est aujourd'hui plus une avenue qu'une place. Au moyen-âge, elle s'appelait la place du marché
aux chevaux (Kǒnský trh), et avait des dimensions déjà énormes pour l'époque (45'000m² !). Considérée comme les Champs Élysées de Prague, elle prend son nom de Place Venceslas en 1848.
Aujourd'hui, point de chevaux (enfin... nous n'en avons pas vus... mais nous aurions pu !) mais pas mal de Segway (une sorte de véhicule à 2 roues gyroscopique) et d'énoooormes bulles devant l'hotel Koruna !
En bas de la place Venceslas : la rue Národní třída avec un bâtiment dans le style très soviet (dans les statues notamment) dont je parlais quelques jours plus tôt.
Pendant que je réfléchis à où nous pourrions manger, Amandine remarque une peluche qui lui corresponds bien : une fouine. Elle tient même un
pot de biscuits, c'est un signe, il faut qu'on mange !
Après avoir mangé (sans surprise... du pain et de la vache qui rit ! (Overdose ? Jamais ! )) et profités du faiseur de bulles pour le spectacle, nous cherchons l'entrée du
musée du communisme. Mal indiqué, nous mettrons 20 minutes à tourner en rond pour finir par le trouver. Entre-temps, nous aurons un peu profités (encore !) de l'architecture particulière
de Prague.
De nouveau sur Národní třída, dans la bonne direction cette fois, nous voyons un stand de vente de... briques ?!? En fait, c'est pour une aide humanitaire, les gens achètent une
brique et peuvent la peindre pour ensuite le donner à l'association et continuer le montage de leur petite construction et avec l'argent, aider les enfants.
Un peu plus loin, un bâtiment qui semble de nouveau soviet, je pensais que c'était le musée... râté ! À côté, un buste en hommage à l'écrivaine Božena Němcová (1820 - 1862),
elle est connue pour ses recueils de contes Národní báchorky a pověsti (Histoires et légendes de la nation) et Slovenské pohádky a pověsti (Contes et légendes slovaques), mais
son œuvre la plus célèbre est le roman Grand-mère (Babička, 1855), connu de tous les Tchèques. Pour l'anecdote, elle a son effigie sur les billets de 500 CZK.
Nous sommes allés trop loin, demi-tour et... Enfinnnn ! Une affiche du musée du communisme (Muzeum Komunismu) ! Nous allons encore perdre quelques minutes à trouver la bonne entrée (c'est vraiment mal
indiqué, c'est dommage, c'est dans le hall d'un hotel à côté d'un casino, il faut aller à l'étage). Leur affiche fait un peu peur.
L'entrée du musée étant plus chère que celle prévue dans le guide (190 CZK) et Amandine n'aimant pas trop le thème, je visiterai donc le musée seul. Et la visite commence avec une statue de
Lénine (de son vrai nom Vladimir Ilitch Oulianov, né en 1870, mort en 1924) tenant un drapeau soviétique.
Dans la salle suivante, dédiée aux origines du communisme, 2 nouvelles statues : encore une de Lénine (mais bien plus grande) et une de Karl Heinrich Marx (1818 - 1883, il est à l'origine de la lutte des classes et donna naissance,
avec son idéologie, au communisme).
Prochaine pièce dédiée au rêve du communisme, des statues de bronze, des objets créés grâce au rêve communisme, des affiches Tesla (comme les bobines dans C&C alerte rouge), un atelier d'ouvrier,
une salle de classe et des statues de personnes importantes pour les soviets.
Les 2 parties suivantes : ''la réalité'' et ''le cauchemar'' montrent ce qui se passait vraiment sous le régime communiste : l'interdiction de penser par soi-même, d'exercée une religion ou de croire
en autre chose qu'au régime communiste, les riches n'avaient plus rien et les pauvres pas grand chose de plus, vu que le parti récupérait la majorité des ressources ''pour les redistribuer en part à égales à tout le monde''
mais en fait gardait pratiquement tout pour lui... S'y ajoutent aussi les réunions du parti qui étaient obligatoires, les emprisonnements intempestifs, l'obligation de dénoncer les pratiques contraires à
l'idéologie soviet, le KGB faisait avouer à peu près tout ce qu'il voulait quand quelqu'un tombait entre ses griffes. Il faut aussi savoir que ceux qui criaient le plus fort qu'ils soutenaient le parti étaient
en fait ceux qui étaient le moins dans l'idéal communiste (partager toutes leurs ressources à part égales). Les fausses industries pour faire croire aux autres pays que le communisme était très productif,
alors qu'en fait, c'était proche de zéro.
Une partie de la section ''le cauchemar'' est dédiée à la propagande par les arts (et les armes juste après) avec, entre-autre, du réalisme socialiste et une grande peinture d'une patrouille russe, une combinaison
de protection pour une guerre chimique. L'arme en photo est un Samopal 24 (un mélange entre un UZI, une Sten MK II et une Kalashnikov).
Ensuite, un croisement entre la salle de projection, la salle d'interrogatoire, la pièce d'où nous venons et la suite (et fin) de l'expo), une citation de Staline :
''une mort c'est une tragédie, un million de morts c'est une statistique''.
Vu qu'il y avait une visite guidée, je ne pourrais pas voir la salle de projection, mais je m'amuse dans les bureaux du NKVD, la salle d'interrogatoire, avec une sonnerie
de téléphone (ambiance garantie !) :
Partie suivante à propos du culte de la personnalité au sein du parti. Et dernière partie sur la Révolution de Velours (sametová revoluce). Cette révolution, du 16 novembre au
29 décembre 1989, était remarquable du fait du peu de sang versé. Cette révolution signa la fin du communisme en république tchèque, ces derniers prenant conscience
de leur force à renverser le pouvoir en place. Ici, une partie des chenilles d'un char russe IS qui avait été envoyé pour faire la répression des manifestants :
À la fin de l'expo, une reproduction du mur de Berlin (tombé le 9 novembre 1989) nous sépare de l'entrée, avec une empreinte de main faisant le V de victoire :
Juste à la toute fin de la visite, avant la boutique du musée, un panneau de l'URSS (CCCP) :
Fin de la visite, je retrouve Amandine et nous nous remettons en route pour la fin de la journée, nous voulons aller voir la statue de Venceslas en haut de la place, vu que la dernière
fois, nous étions sous la pluie. Mais... les habitudes ont la vie dure : il pleut ! Rhaaa ! du coup, j'en profite pour faire quelques photos tandis qu'Amandine est
de nouveau à l'abri. Le bon roi Venceslas prend de nouveau la pose.
Sur la place, devant la statue de Venceslas se trouve une stèle pour 2 personnes : Jan Palach (1948 - 1969, étudiant en histoire qui s'est immolé pour protester contre l'invasion de la tchécoslovaquie
par les forces du pacte de Varsovie) et Jan Zajíc (1959 - 1969, un autre étudiant (en école technique) s'immole un peu plus d'un mois après le suicide de Jan Palach pour protester contre la normalisation
du pays par les communistes) :
Nous décidons de rentrer par le même endroit que la dernière fois... encore une fois sous la pluie. Nous prenons donc le tram 24 et rentrons tranquillement, la pluie s'arrêtera avant que l'on rentre.
De retour à la chambre, direction la douche et le repas... tandis que la pluie tombe de nouveau bien plus fort (une bonne grosse série d'averses pour la soirée).
Au bout d'un moment, nous entendons gratter dans une des armoires, celle avec la nourriture... En ouvrant la porte, nous trouvons le koala... complètement ivre avec la moitié des bouteilles de bières
vidées ! Il a picolé comme un trou ce fichu koala... heureusement il nous restait une bouteille pour nous !
Après avoir capturé le koala et l'avoir enfermé dans le sac-à-dos, nous mangeons des saucisses (avec une protection en plastique pour chacune d'entre elles... pas de commentaire sur le fait que les saucisses
aient des capotes !) avec du fromage fumé et des galettes de blé Fajitas. Miam ! Encore une journée bien remplie (et encore un peu de pluie...) demain, nous irons au second château de Prague (le château de Vysehrad).
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