Dimanche 19 Juillet, afin de faire découvrir la région à 2 amis de Bretagne, je leurs fais découvrir le canal des moines pour commencer. Nous partons après manger et arrivons vers 15h.

''Ville internet'' hein ? Je m'attendais pas du tout à trouver ça de la part d'Aubazine. Mais c'est cool ! En revanche, je préfère regarder les fleurs, comme cet hortensia bicolore :

Le début du Canal est plutôt raide à grimper. Nous suivons les marquages du trajet (d'abord sur le lavoir puis sur des bornes de pierre ou de bois) sans pour autant pouvoir nous perdre, il suffit de suivre le canal.

Le long du canal se trouve une sculpture censé représenter une fleur (perso, j'ai du mal à voir la fleur... mais bon... c'est de l'art) (en revanche, je ne me souviens pas du nom de l'artiste).

Et si nous parlions un peu de Canal le temps que l'on s'y promène ?
Construit en 1142 par les moines de l'abbaye cistercienne d'Obazine (ancien orthographe d'Aubazine) sous le premier abbé, Étienne d'Obazine. Afin d'amener de l'eau à l' abbaye, à la vie, à l'hygiène, au fonctionnement des moulins et des ateliers ainsi qu'à l'irrigation des potagers et des prairies, le canal prend sa source à 1.5km de là. C'est le Coiroux qui servira de donneur. La pente de 0.5% constante permet d'avoir un débit suffisant sans descendre trop vite (permettant par la suite d'avoir une grande pente pour avoir assez de force pour faire tourner les moulins). 1.5km bordé par la roche, les fougères et les arbres, le tout dans un cadre reposant.

On n'entend pas le bruit des voitures, des avions... il n'y a que le chant des oiseaux, le babillement de l'eau et les bruits de pas. (Il y a quand même un petit pannonceau marrant).

Un papillon me donne ensuite des instructions pour bien prendre en photo les lilas (et accessoirement prendre la pose !).

Plusieurs passages du Canal bloquèrent les travaux des moines. En premier les paroies rocheuses qui furent contournée, au-dessus de 40m de vide le long de la falaise, grâce à des pierres finement ajustées. Un autre rocher bloqua le passage, mais, selon la légende, c'est Étienne d'Obazine lui-même qui aurait bénis le rocher. Ce dernier se fendant en deux, laissant le passage pour le Canal.

Nous avons beau être dimanche, il n'y a pas tant de monde que ça (ce n'est pas vide pour autant). ça doit venir de la brocante qui se trouve sur la place d'Aubazine en ce moment, ça draine du monde. L'eau est peu profonde et claire, et hop, un autre papillon au passage (qui s'est envolé le temps que je me rapproche pour lui tirer le portrait de plus près).

Après près d'une heure de marche tranquille (et un petit peu de crapahute (merci les Géocaches !)), voici la fin du Canal, avec la petite écluse du Coiroux. Là en revanche, il y a un peu de monde.

Juste avant le départ du Canal, il y a une sorte de petite mare et en remontant encore un peu, on passe derrière un rideau de branches et de lierre on se retrouve comme dans un film d'aventure. Me revoilà donc transformé une fois de plus en Koala Jones, il ne me manquait que le fouet et c'était complet. Il y a même une grotte d'un côté ! Mais pas de trésors au fond, dommage !

Et voilà, nous avons fini de remonter le Canal. Il ne nous reste plus qu'à rentrer... pourquoi pas prendre un autre chemin et faire un petit détour par le Saut de la Bergère. Nous ne trouverons pas le fameux Saut, en revanche, nous avons eu une superbe vue du haut du Canal.

Une partie du chemin du retour se fait sur la route, avec les photos, j'en profite pour quelques explications supplémentaire concernant le Canal. À cause des intempéries, du temps, des passages des gens, la tempête de 1999, la canicule de 2003, le Canal et ses abords furent beaucoup abimés. Ainsi, entre 2006 et 2011, le Canal est restauré, les passages à flanc de falaise tout particulièrement.

Fini la route, un petit indicateur nous montre le chemin pour rejoindre le Canal et bientôt la fin.

Fin du p'tit tour. Arrivés à la voiture, nous nous précipitons sur la bouteille d'eau ! La prochaine fois, faudra penser à en prendre, vu qu'on n'est pas des dromadulaires. Surtout qu'en été, il faut bien s'hydrater !