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Vendredi 11 Octobre, c'était notre dernière nuit à Vegas. Ce matin, direction Furnace creek pour le repas du midi via Death Valley Junction avec l'opéra d'Amargosa.
Pour arriver à cette première halte, nous avons 160km à faire... c'est parti pour quelques photos prises durant le trajet :
Death Valley Junction : le panneau annonce 4 habitants. DV Junction est devenu une ville fantôme et, jusque dans les années 1980, le téléphone demandait toujours un opérateur car il n'y avait
pas de numéro avec indicatif de disponible pour cette petite ville pratiquement déserte. Le point important est l'Amargosa Opera House and Hotel. Un ancien théatre-opéra où Marta Becket a jouée
sur scène et en tant que mime depuis 1960 jusqu'à son dernier spectacle en février 2012. Premier contact pour moi avec une ville fantôme et on sent bien cet atmosphère de désolation, de vide,
d'abandon. Surtout que nous sommes aux portes de la Vallée de la Mort !
Après ce petit arrêt à l'entrée, nous voici devant le panneau du parc national de la Vallée de la Mort avec ses paysages vide et hyperarides :
Nous voici dans la fameuse Vallée de la Mort, il fait chaud, sec et vide. Notre halte photos à la Vallée de la Mort s'appelle ''Zabriskie Point'' en hommage à Christian Brevoort Zabriskie, vice-président
de la Pacific Coast Borax Company qui exploitait le Borax à cet endroit. Un film (Zabriskie Point) est d'ailleurs tourné en partie à cet endroit et d'autres de la Vallée de la Mort en 1970.
Cet endroit est formé de cendres et de graviers sédimentaires et offre de magnifiques couleurs, qu'importe la lumière du jour. La formation rocheuse en forme de canine s'appelle ''Manly Beacon''
et les formations d'écoulements sont des Rill.
J'ai été crapahuter sur le bord afin de faire quelques photos (dont les 2 panoramiques) et un panneau me dit de faire attention à la chute. En effet, le sol étant très friable, on peut très
facilement tomber avec le bord qui s'effondre sous nos pieds.
L'heure du repas approchant à grand pas, nous nous remettons en route pour Furnace Creek. -58m en dessous du niveau de la mer, 16 habitants, le reccord de température : 56,7 °C, le 10 juillet 1913.
Voilà ce qu'est Furnace Creek (le ruisseau de la fournaise) et il porte très bien son nom.
Après un repas assez frais en buffet (ça fait du bien), je fais quelques photos du petit train de l'exploitation de Borax. Enfin, petit train... il n'est pas si petit que ça. Et nous avons beau être
en région hyperaride, il y a quand même un peu d'herbe qui pousse, sans doute grâce aux rares habitants.
Retour dans le bus au trot après cette mini promenade digestive et nous traversons la Vallée de la Mort. Heureusement que le bus est solide est ne tombe pas en panne, ça aurait été la cata vu
l'endroit où nous sommes. Il fait tellement chaud que la route est déformée, idem quand il y a, de temps en temps (très rare) une coulée de boue. La partie blanche sur la 2ème photo n'est ni
de la neige ou de la glace ni de l'eau mais du sel, une grande étendue de sel.
Vers le nord, au centre de la vallée, il y a une formation de dunes, les Mesquite Sand Dunes. La plus grande d'entre elles s'appelle la Star Dune et a environ 40m de profondeur de sable. Certaines
dunes, moins impressionnantes situées à côtés ont elles jusqu'à plus de 210m de profondeur de sable !
La route est longue... 425km à faire pour finir de traverser la Vallée de la Mort et arriver à notre motel du soir à Bakersfield. Sauf que... nous aurons un arrêt très intéressant à mi-chemin...
Nous sortons de la route en prenant, sur la gauche, un vieux chemin goudronné direction Darwin... Non pas celui qui écrivit la théorie de l'évolution, mais... une ville fantôme.
(Scoobidou, où es-tu ? )
Autours de nous, il y a des plantes assez particulières. On dirait des cactus, mais ce sont en réalité des arbres de Josué. Ce sont des arbres vivant entre 600 et 1'800m d'altitude, presque
uniquement dans le désert de Mojave. D'une croissance lente (10cm par an), le tronc est constitué de petites fibres, comme une grande herbe. Il ne possède donc pas d'anneaux de croissance
comme pour les arbres habituellement. Il peut vivre jusqu'à 200 ans, mais ne fleurit que rarement. En effet, pour qu'il y aille floraison, il faut un hiver froid et une certaine quantité de pluie au bon moment.
À ce moment, la floraison peut avoir lieu (il se peut qu'un arbre de Josué ne fleurisse pas plusieurs années de suites) mais pour que l'arbre puisse donner des graines, il doit être aidé par un insecte.
Non pas une abeille comme par chez nous, mais par un papillon : le papillon à Yucca, Qui va disséminer le pollen de la plante en pondant ses oeufs dans les fleurs de l'arbre.
Nous voici à Darwin. Ancienne cité minière pour l'argent et le plomb, c'est maintenant une ville-fantôme. Là où, précédemment, il y avait un peu plus de 2'000 personnes, il n'en reste même pas 25
aujourd'hui. Beaucoup de maisons abandonnées, des véhicules en tout genre (une Renault Dauphine, une Coccinelle, un... ''truc'' fait de bric et de broc, mais qui roule quand même). On sent que la
ville n'est plus habitée que par le vent et la poussière, mise à part la poignée de personne restante (pour l'anecdote, un couple venant de l'Aveyron en France est venu s'y installé pour le calme et
pour qu'ils puissent continuer à faire leurs sculptures tranquilles). Ici, pas de bruit de chien, de voitures, d'enfants qui jouent, tout ces petits bruits qui font qu'une ville est vivante. Ici, on
n'entend que le vent qui passe, que le sable qui se déplace et le silence du désert.
Je ne sais combien de temps nous sommes restés à Darwin, sans doute un peu moins d'une heure, mais c'est un endroit qui m'a marqué...
De retour dans le bus, on reprend la route direction Bakersfield. Un bref arrêt pour acheter de la viande de bison séchée et on repart...
À une intersection, j'en profite pour faire un peu de fan-service pour les adorateurs d'Alien :
On continue à rouler et la nuit commence à tomber, nous offrant, là encore, de magnifiques couleurs sur le ciel.
Il est 19h et nous voici à Bakersfield. Avant l'arrêt au motel, nous allons manger à un resto-buffet asiatique (le Sakura). Il y a de bonnes choses, quoiqu'il n'arrive pas au niveau du
resto-buffet asiatique à Brive (celui sur la route de Bordeaux, derrière le concessionnaire Citroën). Après avoir bien mangés, au lit ! Car demain, nous aurons de la route à faire.
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