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Samedi 16 juillet. Visite d'une fabrique de makhilas artisanaux à Larressore le matin, le midi retour à Espelette et l'après-midi, visite de Saint-Jean-pied-de-port. Pas de vidéo
pour ce jour-ci.
Tout d'abord, le Makhila. Comme je n'ai pas été autorisé à faire des photos, je vous renvoie à google pour voir à quoi cela ressemble. Le makhila (ou makila) signifie
''bâton'' en basque et c'est effectivement le bâton de marche traditionnel basque (et non pas bâton de berger). Bâton de marcher oui mais aussi une redoutable arme de défense.
Le makhila se compose d'une pointe en acier de près de 10cm qui se découvre en dévissant le pommeau ainsi qu'un ''trèfle'' se trouvant au bas du makhila et pesant son poids, il sert de massue.
Le makhila, comme il est fabriqué par l'artisan de Larressor, se compose d'un bâton en néflier, les viroles qui sont en métal (maillechort, argent ou or) se situes à chaque bouts du bâton. Il
y a aussi la poignée, qu'elle soit gainée d'une tresse en cuir ou de métal, la dragonne est en cuir et le pommeau est en corne ou en métal.
Réalisé entièrement à la main, le bâton de néflier (sauvage) est tout d'abord travaillé sur son pied, l'artisan entaille le bois pour que la sève soigne les blessures et dessine
les volutes sur le bois, en relief et non pas en creux. Sur la virole du bas est ciselée la date de réalisation ainsi que le nom de l'artisan. Le makhila est surtout offert lors de grandes occasions
ou pour un évènement spécial car il est long à fabriquer et coûte cher, c'est surtout un objet honorifique et très personnel car le nom, la devise ou le symbole/blason de la personne à qui il est offert
y est ciselé.
Ceci s'appel un ''fronton'' (et se situe à Larressore) et c'est là que l'on joue à la pelotte basque (aussi appellée ''jeu de paume'' dans d'autres régions). Chaque ville, village et hameau en pays basque possède au moins un fronton.
ça se voit qu'ils aiment leur pelotte les basque. C'est un sport très physique où il faut de bons réflexes.
Après l'atelier de Makhilas, nous retournons à Espelette pour... manger. De nouveau de l'Axoa pour ma part, c'est si bon (je suis à deux doigts de baver en rédigeant mon article, l'Axoa
c'est un plat fourbe qui nous donne envie rien qu'en y pensant). Avec au passage une photo d'un bâtiment (château ?) à côté du centre d'Espelette. Nous voyons aussi une maison
dont les facades sont ornées de piments en train de sécher.
Après un excellent repas (encore), il va falloir digérer. Quoi de mieux que de faire les 161m de montée pour passer du bas de Saint-Jean-pied-de-port jusqu'en haut de la citadelle ?
La ville est un passage presque obligé pour tout les Jacquets de France (les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle) afin de passer le col de Roncevaux et ensuite aller à Compostelle. Il
y a une église de l'Assomption-de-la-Vierge (anciennement appellée Notre-Dame du Bout du Pont) où on peut se reposer (de même dans les différents refuges du village). On peut aussi visiter
une exposition sur les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle (doublée d'une expo sur les différents costumes traditionnels basques). On y apprend beaucoup de choses, entre autre comment
fabriquer un baume du pèlerin (dont voici la recette comme elle est notée : suif de chandelle, eau de vie, huile d'olive. (je n'ai pas les mesures malheureusement)).
Nous allons ensuite en direction de la citadelle. Sur le chemin on peut voir des portes avec la date au dessus et certaines sont vraiment très anciennes.
On grimpe on grimpe, décidemment la citadelle est placée bien en hauteur. Construite entre 1625 et 1627 par Pierre de Conty de La Mothe d'Argencourt, Nicolas Desjardins la continue entre
1640 et 1648. Ensuite, de 1686 à 1700 et jusqu'en 1728, l’ingénieur François Ferry y adjoints diverses constructions et défenses sous les instruction de Vauban (Sébastien Le Prestre,
Marquis de Vauban). La citadelle abrite aujourd'hui un collège et ne peut donc pas être visitée. Les remparts dominent le village et sa région et le regard porte loin.
Il commence à se faire tard, il faudrait penser à rentrer. Nous retournons donc à Guiche et faisons quelques arrêts-minutes le temps de faire quelques photos, ici un château, là un panorama,
un panneau ou encore u nuage nous indiquant la direction.
De retour à Guiche, un matche de pelotte est en train de se jouer sur le fronton tout neuf. C'est évidemment encore la fête depuis le 14 juillet et ce n'est pas prêt de s'arrêter,
les festivités vont durer encore plusieurs jours.
Il va falloir bien dormir car demain, direction l'Espagne.
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