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Mardi 21 Août 2012 : enfonçons-nous dans les terres pour découvrir les Joyaux Catalans et longeons la côte un moment pour manger des anchoies.
Au départ de Port-Barcarès, nous descendons en suivant la côte pour arriver à Perpignan et nous tournons en direction de Prades. Mais avant, petit arrêt à
Elne afin de visiter le Tropique du Papillon. C'est un peu comme le Papiliorama de Chiètres
mais en moins grand, plus... convivial. Sur le chemin on croise de beaux paysages.
Après avoir passé 30 bonnes minutes à tenter de filmer les papillons et discuté un moment avec une dame qui gère le papiliorama, un petit marque-page
avec des papillons 3D dans la besace, nous repartons. Après s'être un peu perdus pour retrouver le bon chemin, direction Prades.
Prades, petite commune de 6'500 habitants compte un musée très particulier : la Manufacture du Grenat. Les Joyaux Catalans, des bijoux basés sur une
pierre semi-précieuse : le Grenat. Dans cet atelier, tout les corps de métiers sont regroupés. Du fondeur au joailler en passant par le sertisseur, ce
sont en tout 6 corps de métiers qui oeuvrent ici de manière artisanale afin de créer de magnifiques bijoux à base de Grenats et d'Or. Les grenats sont
sertis d'une manière propre à la région. Le grenat a un fond plat au lieu d'une forme en diamant et un miroir en or est placé dessous afin de réfléchir
la lumière passant à travers le grenat. Ce montage donnant l'impression au grenat d'avoir un petit feu en son sein.
On a les yeux qui brillent en sortant de l'atelier emplit de bijoux magnifiques, mais il faut penser à manger... ou pas ? Chemin du retour, direction Collioure ! Mais sur le chemin
se dresse un mont couronné de deux bâtiments. Ni une ni deux, on sort de la départementale et hop, on grimpe ! Direction Collioure oui, mais en faisant un détour par Força Réal.
C'est haut et il fait chaud, heureusement qu'on ne fait pas la montée à pied... sauf les derniers 30m de dénivelés. Le mont a deux ''pics'' avec sur l'un une petite place, une table
d'orientation et une église :
Et sur l'autre mont, il y a un poste de surveillance des incendies. Avec une guetteuse et 2 surveillants mobiles qui ont gentiment acceptés de poser devant le paysage qu'ils
protègent et devant leur véhicule de patrouille (et le poste de surveillance). Au loin, on peut appercevoir Perpignan.
De retour sur la route, nous arrivons enfin à Collioure, proche de la frontière espagnole. Collioure, ville-frontière entre
la France et l'Espagne, elle abrite une place forte qui servit de garnison pendant des siècles. La ville compte aussi le fort Saint-Elme, le château Royal
et l'église de Notre-Dame des Anges. L'église a plusieurs particularités, pour commencer, construite en 1684 et finie en 1691, elle était collée au phare de Collioure.
Ce phare devint par la suite son clocher. Couronné par une dôme s'inspirant de l'église de Toscane, son clocher et l'église en elle-même sont construits ''sur'' la mer.
Mais avant tout... MANGER ! Grâce au Guide Vert de Michelin (entre la Bretagne et le Sud-Ouest.. il est décidemment bien pratique ce bouquin) nous trouvons un restaurant
très proche de la baie de Collioure (on voit le château royal depuis la terrasse). Ce resto (Casa Leon) s'est spécialisé dans le poisson frais. Ni une ni deux, l'estomac criant famine,
nous pouvons avoir une table en terrasse et nous commandons. Pour ma part, c'est une assiette du pêcheur, des gambas grillées aux épices et une crême Catalane en dessert. (Il est 00h41,
et de repenser à ce repas me donne faim...) Le repas est excellent, pas trop cher et accompagné d'un petit rosé bien frais, le soleil au dessus, le thermomètre à 30°C... on se croirait en
vacances !
Je cesse de saliver pour le moment et laisse place aux photos de l'intérieur de l'église, des barques très colorées à la mode Colliourenc et à la baie de Collioure :
En regardant vers le large, on pourrait presque imaginer des points sombres vers la ligne d'horizon, comme dans le film ''Le jour le plus long''.
Après avoir bien manger, direction un artisanat local de produit de la mer. Bien connue, l'anchoie ! Mais attention, pas des anchoies du commerces, toutes grasses,
tellement salées qu'on a l'impression de gober la salière et bourrées d'arrêtes qui se coincent entre les dents, dans la langue ou dans la gencive ! Non, celles-là
sont fines, sans arrêtes, très peu salées, peu grasses et franchement délicieuses. À l'atelier Roque Collioure, on prépare l'anchoie depuis 1870 à la main,
l'atelier-vitrine au dessus du magasin est d'ailleur visitable (gratuitement) et l'on peut voir comment sont préparées les anchoies, discuter avec les femmes qui
préparent les filets (il n'y a qu'elles à pouvoir le faire, les hommes devant s'occuper de pêcher les anchoies et préparer les salaisons et les hommes n'ont pas le droit
de préparer les filets d'anchoies) et même y goûter. C'est là que j'ai découvert ce que c'était que de manger de la Vrai Anchoie. La différence est véritablement énorme
entre cet atelier et un supermarché... J'y ai aussi découvert les Roquerones, des anchoies blanches marinée et préparées dans le vinaigre. Un peu plus douces que les anchoies normales
c'est sur elles que j'ai jeté mon dévolu (et un pot de 750g tente de survivre désormais dans mon frigo... mais c'est peine perdue tellement c'est bon !). Dans le magasin, on trouve
évidemment des anchoies en pagailles (même en seaux de 5kg !) mais pleins de produits dérivés à base d'anchoies.
Et comme nous sommes proche de Rivesalte... Il y a bien évidemment
du Muscat de le-dit village. Idem que pour les anchoies, on voit la différence entre de l'artisanat local et du supermarché... J'en ai profité pour m'acheter un Pourou.
Un pou...quoi ? Un Pourou, ça :
C'est donc une fiole en verre avec 2 cols, l'un pour boire (le tout fin) et l'autre pour le remplir. Originaire d'Arragon et du pays Catalan, il devait, à la base,
servir à réduire la consommation d'alcool. Le résultat a été tout l'inverse, prenant celà comme un jeu ou un concours, le Pourou s'utilise le bras tendu.
Le but étant de boire le mince filet d'alcool sortant du petit bec sans en renverser et en ayant le bras tendu au dessus de sa tête. Le Pourou n'est pas
répandu uniquement au pays catalan, mais aussi en espagne, sous le nom de Pórron. Mais là où un Catalan mettra du muscat, un espagnole mettra du vin dans son Pourou.
Après le Pourou et les Roquerones, une nouvelle découverte pour moi : l'oursin.
Après avoir visités Collioure, nous allons un peu à la plage du Racoú à Argelèse-sur-mer avant de rentrer (il commence à se faire tard).À la pointe sud de la plage,
se trouvent des rochers (c'est une plage de petits cailloux) et il y a un peu de monde (beaucoup d'enfant avec masque et tuba pour observer la faune aquatique).
Certains enfants ont des filets et des petits couteaux et c'est avec ça qu'ils vont chercher des oursins. En échange de la possibilité de faire quelques photos de leur
pêche, je prête mon couteau à un groupe de 3 enfants.
La pêche de l'oursin est ici limitée à 3 oursins par personne et par jour, uniquement en apnée afin de ne pas les faire disparaitre par une pêche abusive.
L'oursin peut se manger cru, mais il n'y a vraiment pas grand chose à manger, peut-être 3% de sa masse totale. Après avoir récolté un oursin, il faut l'ouvrir en deux, le nettoyer
comme on viderait un poisson mais en laissant les fines bandes oranges collées à la coquilles. Cru et nature, ça m'a fait pensé à du corail de coquille saint-jacques. Ce n'est pas mauvais
et je pense qu'avec un peu de citron ça serait parfait.
C'est avec un oursin dans l'estomac (pas grand chose en quelque sorte...) que nous reprenons la route pour la maison, un repas et au lit, je suis crevé. Mais la nuit, de petits scarabées viennent
se cogner dans mes volets en masse et entendre ''Tonk'', ''Ping'', ''Ponk'' toute la nuit... c'est un peu ennuyeux. Mais bon, la fatigue aidant, je ne les ai pas entendus bien longtemps.
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