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Lundi 19 Mars 2012 : Programme de la journée : Le musée de la compagnie des indes, du secours en mer et de la marine nationale à la Citadelle de Port-Louis
suivit ensuite de la base de sous-marins de Lorient-Keroman. Tout d'abord, la vidéo :
Plantons le décors : La citadelle de Port-Louis, comme expliqué dans la vidéo, a été construite et démolie en partie à plusieurs reprises. Elle fait partie du
système de défense de Vauban. La citadelle, relativement bien conservée, abrite désormée 3 musées : le musée de la compagnie des indes, le musée national
de la marine et le musée du sauvetage/secours en mer.
Nous commençons par celui de la prestigieuse Compagnie des Indes.
La compagnie est créée en 1664 par Colbert afin d'avoir une ligne commerciale avec les Indes orientales, allant de madagascar jusqu'en chine. La
Compagnie avait 3 buts : le commerce avec la lutte contre les produits anglais et hollandais, la politique en dévellopant la marine nationale et en affirmant
la présence française sur les mers. Et enfin, culture et religion en convertissants les ''païens'' et en propageant la civilisation française.
C'est une compagnie que l'on pourrait dire à but colonial (comme toutes les compagnies de cette époque d'ailleurs), ce qui ferra découvrir la porcelaine de chine,
les épices (telles que le poivre, le cumin, le curry, le gingembre, la canelle et d'autres encore), la soie et le coton d'Inde et plusieurs produits orientaux aux contrées européennes.
C'est tout d'abord le Portugal qui se lança dans l'aventure, suivit de l'Angleterre, la Hollande et la France. Il y eu plusieurs échauffourées entre ces trois derniers. Ce qui
en résultat la suprématie anglaise sur les mers. C'est à cette époque et en grande partie grâce ou à cause, de ces Compagnies des Indes que s'intensifia la colonisation (en afrique, en
asie et en amérique par les grandes puissances d'europe (France, Angleterre, Hollande et dans une moindre mesure Portugal et Espagne). Beaucoup d'habitants de ces régions qui furent colonisées
ou avec qui il y eu un fort commerce à cette époque demandent le retour dans leur pays des marchandises qui furent quelques fois volées (des reliques indoues, des porcelaines et sculptures de
chine entre autre).
Le musée retrace l'histoire de la compagnie française des indes orientales mais aussi des autres compagnies européennes de l'époque. On y trouve des reproductions de navires, du mobilier, de la porcelaine
de chine, des objets retrouvés dans des épaves, des textiles, des sculptures, objets en tout genre, peintures et même une armure de samouraï.
Après ce dépaysement haut en couleurs et en odeurs, nous allons visiter le musée national de la marine avec son lourd armement dans la cours aux boulets :
Le musée national de la marine est divisé en deux partie : les trésors des profondeurs avec des pièces d'épaves remontées du fond des océans. Et
le musée du sauvetage en mer qui retrace l'histoire et l'évolution des technique du sauvetage en mer.
C'est principalement de ce dernier que nous allons maintenant parler.
À cause des nombreux naufrages sans possibilités de sauvetage qu'il y eu sur les mers et près des côtes, le gouvernement français créé en 1865 la
SCSN (Société Centrale de Sauvetage des Naufragés). Le premier canot de sauvetage est offert à cette même date par l'impératrice Eugénie. En 1866,
la SCSN compte 20 postes de sauvetage et 15 étaient en constructions le long des côtes françaises. En 1883, c'est 70 canots à voile et à avirons qui forment
sa flotille de sauvetage. Mais le début du XXème siècle marque le début du passage aux bateaux à moteur, demandant alors de mettre à niveau toute la flotte.
En 1967, la SCSN, les HSB (Hospitaliers Sauveteurs Bretons) et la toute jeune SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) fusionnent afin de mettre en commun
tout leur matériel et ainsi pouvoir assurer la surveillance et l'aide aux naufragés sur tout le littoral français. Formant ainsi la SNSM au complet qui assure,
depuis cette date, le sauvetage en mer sur toutes les côtes françaises et même en haute mer.
En 2012, la SNSM c'était : 4'920 interventions pour 8'000 personnes en difficultés, 350 morts, 232 stations de sauvetage comprenant en tout 5'100 bénévoles et 552 embarcations
de tout types (du canot pneumatique à la vedette de classe V1 et aux Canots tout-temps (CTT)).
La visite des musée et de la citadelle de Port-Louis terminée, nous nous dirigeons maintenant vers Lorient afin de visiter le sous-marin Flore.
Malheureusement, le sous-marin n'est pas visitable aujourd'hui : les pompiers de bord s'entrainent à éteindre un incendie dans le sous-marins.
Ce n'est pas grave, je ne visiterai pas le Flore aujourd'hui, mais j'assiste aux manoeuvres (sans photos malheureusement) et je visite ensuite la base de Lorient-Keroman 3.
Construite de 1940 à 1944 par les allemands lors de l'occupation, la base de sous-marin de Lorient-Keroman est à la base destinée à abriter les 2ème et
10ème flotille de U-Boot de la kriegsmarine ainsi que de place forte dans le Mur de l'Atlantique. Ce point stratégie et puissament fortifié ne sera libéré
par les alliés, au bout de 9 mois de siège, que le 10 mai 1945 ! Soit 2 jours après la capitulation allemande. C'est dire si les allemands qui s'y trouvaient étaient bien retranchés.
Mais comment arriver à une telle forteresse ? Il a fallu aux allemands plus de 15'000 ouvriers et 1 million de mètre-cube de béton pour arriver à ce monstre dont le
toit mesurait 10 mètres d'épaisseur (tout en béton !). Plusieurs centaines de canons, de batterie anti-aérienne (Flak) et de nids de mitrailleuses hérissent l'endroit.
Après la rédition de Keroman, la marine nationale française l'utilise pour ses sous-marins de 1945 à 1995. 95 sous-marins y sont traités (construction et
réparation) ainsi qu'une dizaine de navires chasseurs de mines y sont construits.
En 1997, le site est reconverti au civil. On y trouve désormais le pôle nautique qui fabrique des multicoques pour le loisir et la compétition(coupe de l'america (2001), Volvo Ocean
Race (2012)), le centre Éric Tabarly (en 2005), le centre d'affaires ''Celtic Submarine'' ainsi que le musée et son sous-marin Flore.
En remontant le long de la côte à pieds, je suis passé devant le centre Éric Tabarly et plus loin, dans 10cm d'eau et dans la vase, j'ai vu quelque-chose qui
ma fait mal au coeur : des épaves de bateaux. Les restes de membrures et de quille en bois étaient en train de pourrir, abandonnés dans la vase. J'ai appris que
certains capitaines de navire faisait ça quand ils trouvaient que leur bateau était trop abimé ou trop vieux : il l'échouaient dans la vase en périphérie du port.
Résultat : au lieu de faire partir leur navire dignement, ils encombrent les alentours du port et ses berges. Voici 2 photos de ces fantômes navals qui servirent dignement
leur capitaine et qui finirent abandonnés :
C'est sur ces tristes images que se termine le reportage. La prochaine journée se passera à Concarneau (merveilleuse crêperie !), Fouesnant et Quimper.