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Samedi 8 Juin, 7 équipages, 13.2km de distance totale dans la boue, le désert, la forêt, les rivières... C'est le lancement du 1er Challenge du RCCTLC (RC Camel Trophy Léman Club).
Pour ces seconde et troisième étapes : cette fois, nous somes à Arthz-Pont-Notre-Dame, 3.7 km avec de la boue, de la boue et encore de la boue. Un peu de forêt, mais surtout de la boue. Le tout sous une pluie continue.
Liste des équipages :
équipage 1 - Pierrot (Land Rover Defender 90 beige - sable)
équipage 2 - Pierre (Land Rover Defender 90 vert bouteille)
équipage 3 - Stéphane (Land Rover Defender 90 Fire & Ice (orange et noir))
équipage 6 - Thomas (remplacé par Sam pour cette étape) (Land Rover Defender 90 couleur Camel)
Le déjeuner rapidement avalé, les directives données, les véhicules se mettent en route tandis que la pluie menace.
Voici la vidéo de cette seconde étape couplée à la troisième :
Cette seconde étape commence par... une descente, pas de surprise par rapport à l'étape précédente, sauf que là, pas de sable, mais de la boue.
encore assez dense, mais la pluie qui commence à tomber et qui ne nous quittera pas de toute la journée, rend le terrain de plus en plus humide.
Après cette ''petite'' descente on commence les choses sérieuses : de la racine, de la boue et du dégringolage pour s'enfoncer dans la forêt. Plusieurs fois des
véhicules vont faire la culbute. Lors du repérage, 2 semaines plus tôt, il y eu une chute de 20m de l'équipe 3, malheureusement avec de la casse. Ce qui ne l'empêche
pas d'être présent aux étapes. De même que la voiture N°2 s'est vu offrir un nouveau pont arrière, elle est de retour dans la boue. L'équipage 7 a réalisé les 2 étapes la veille
en duo avec l'équipage 6, pour raisons médicales (une infestation de moustiques).
Le tracé monte, descend, glisse, crapahute dans tout les sens, quand les roues ne touchent pas de la boue, elles touches des racines ou des pierres rendues glissantes par la pluie.
Avancé est donc un peu compliqué lorsque l'on doit grimper. Malheureusement, il n'y a pas d'ancre terrestre pour aider à se hisser (tout du moins, auucne n'aura été utilisée). Du coup,
chacun s'aide, se pousse, sort le treuil pour tirer, afin que tout les équipages puissent arriver à la fin du périple.
Environ à la moitié du trajet, le fameux Canyon Boueux. 350m de long, 1.5m de profondeur, 1m de latge et de la boue partout sur 20cm d'épaisseur. Les Defender se jettent dedans avec
enthousiasme, mais certains commencent à le regretter lorsqu'au bout de quelques dizaines de mètres se retrouvent bloqués dans la boue et les branches mortes cachées dans la fange.
L'équipage numéro 2 ayant un soucis de châssis coincé dans la boue, impossible aux autres voitures de la sortir de son enclave. La seule solution : l'Intervention Divine, une main gigantesque
vient sortir le véhicule et son équipage de là. Beaucoup de peur mais aucun dégât, le véhicule est sorti d'affaire. Après quelques minutes de repos, le convois se remet en route, toujours
dans ce fameux Canyon.
Il faut continuer, ce ravin est loin d'être terminé. Et, arrivant à un plateau, les équipages peuvent souffler un moment. Certains en profitent pour tenter de grimper une pente abrupte,
comme il fallait s'y attendre d'un terrain pareil, les glissades et chutes sont fréquentes et à la fin, un seul véhicule y arrivera de ses propres moyens.
Une fois le reste des véhicules en haut, ils s'alignent pour faire une photo, tout phares allumés pour contrer le début d'obscurité présent sous les arbres et la pluie.
Une fois la photo faite, il faut redescendre de là pour continuer le trajet dans le ravin. La descente se fait sans trop de soucis, mais l'arrivée est
quelque peu compliquée par la boue. Un véhicule s'y enlise, bientôt secouru par les autres.
Retour dans le ravin, cette fois-ci , il y a plus d'eau, donc moins de boue, l'avance est bien plus rapide que la première partie. Et, tandis
que les équipes 1, 2 et 6 continuen dans le ravin, l'équipage 3 lui, décide de passer par la crête, qui n'est qu'un gigantesque amas de grosses racines.
S'il se rate, la chute sera fatale : d'un côté le précipice, de l'autre le ravin, avec le risque de rester coinçé entre deux racines ou le châssis posé sur
l'une d'elles. Mais à force, le Def finit par passer.
Il faut encore parcourir un bout de chemin avant de pouvoir sortir du ravin, dont les paroies se font de moins en moins hautes.
C'est un chemin détrempé et boueux qui attend les équipages pour prendre le relais du ravin dès que celui-ci tourne busquement à gauche, direction le vide et la rivière en
plusieurs cascades.
Le roulage se passe plutôt bien, le chemin, même s'il est boueux, ne comporte que très peu d'obstacles et ceux-ci ne sont pas conséquents.
Mais, au bout de près d'un kilomètre, il faut remonter la pente afin d'arriver sur le chemin supérieur. Pour ça, plusieurs montées. Certaines plus courtes et moins pentues que d'autres,
mais toutes rendues glissantes par la pluie incessante. C'est l'occasion de plusieurs gamelles des pilotes, certaines sont inexplicables...
Puis vient la dernière montée.... non pardon : ''LA DERNIÈRE MONTÉE''. 20 mètres de dénivelé avec une pente de 60°. Une seul véhicule a pu passer... après avoir fait une chute jusqu'en bas
alors qu'il était presque arrivé. Les autres véhicules on étés transportés par une Intervention Divine... quoique les Divinités en questions avaient elles aussi beaucoup de mal...
Après cet épisode, drôle pour certains, éreintant pour d'autres, en tout les cas : glissant, une trouée à travers les arbres laisse voir la fin de l'étape. Malheureusement, le véhicule N°6 aura un
accrochag avec une branche, arrachant du coup l'arceau de protection. Une fois tout le convoi arrivé, l'étape est finie. On en profite pour contrôler tout les véhicules, il y aura eu de la casse...
un arceau raché, 2 part-brises ont sautés, une galerie presque arrachée. L'épreuve aura été éprouvante, pour les véhicules et pour les équipages.
Ainsi se termine la seconde étape. Mais la journée n'est pas finie car la troisième étape commence mainteant !
Après une courte pause, les véhicules se remettent en route. La prochaine étape se passera dans la boue (étonnant !). Mais ce qui changera cette fois, c'est que la boue, il y en a
sur 1km de long, qu'elle fait 20 cm de profondeur, qu'elle est saturée en eau, gluante et collante, de la vrai colle naturelle.
Les véhicules seront souvent bloqués, ''encollés'', voir noyés pour certains. Le treuil, l'entraide et même l'Intervention Divine seront souvent solicités pour cette étape.
Pour éviter de se retrouver coincé, les pilotes ont chacun leur technique. Certains roulent lentement pour permettre aux pneus d'accrocher correctement sans patiner tandis
que d'autres prennent de l'élan et foncent afin d'avoir suffisemment d'inertie pour traverser sans avoir le temps de s'enliser.
Un véhicule lent et/ou lourd privilégiera la première solution, tandis qu'un véhicule léger et/ou rapide, la seconde.
Mais quand on est bloqués en avançant lentement, un coup de gaz permet de s'en sortir... des fois.
Sur la fin du parcours, un léger brouillard commence à se former. La pluie, toujours aussi tenance, couplée au brouillard et au fait que nous
soyons sous les arbres nous oblige à mettre les pleins phares. Du moins ceux qui ne sont pas recouverts de boues.
En sortant de la zone de boue, l'étape 3 se termine. La pluie aura fait beaucoup de faux-contacts sur les véhicules ainsi que sur mon propre matériel photo.
Sans compter les différentes casses sur les véhicules, ils en auront eu plein les roues.
Mais...ça ne les empêchera pas d'être prêts pour les prochaines étapes qui, espérons-le, seront tout aussi passionnantes que ces 3 dernières.
En attendant, les véhicules auront tout l'été pour se reposer et se préparer. Des caisses de matériel sont en cours d'acheminement afin de les préparer
à toutes éventualités. De la nourriture à la caisse à outils, en passant par des habits de rechanges pour les pilotes et du matériel médical, les équipages vont recevoir de
grandes quantités de matériel.