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Mercredi 14 mai, En me réveillant, j'entend niffler. C'est Amandine qui a un rhume, l'averse d'hier ne l'a pas arrangée ! D'ailleurs,
aujourd'hui le temps est bien gris encore et le vent toujours présent. Qu'importe, aujourd'hui, nous allons continuer nos visites. Au programme : le parc de Letná
(Letenské sady) et le château de Prague (Pražský hrad).
Pour commencer la journée, nous prenons le tram 12 en direction de Malostranská et nous descendons à l'arrêt Korunovační. Nous voici donc au parc de Letná :52 hectares d'herbe et d'arbres, sillonnés
de dizaines de chemins pour les promenade à pied, vélo ou roller. Pour les personnes que celà intéresse, il y a le musée technique national qui abrite une importante collection de train, avions et autres véhicules en tout genres.
Un des coins à voir dans ce parc, c'est bien évidemment le Métronome. Haut d'une dizaine de mètres, ce métronome géant, construit en 1991 par l'artiste Vratislav Karl Novák, remplace la statue mégalomane de Staline
(construit entre 1949 et 1955 et détruit en 1962, c'était la plus grande statue de groupe d'europe avec ses 15.5m de haut et 22m de long. Représentant Staline et derrière lui se trouvaient huit personnes dont quatre représentaient
le peuple soviétique et quatre le peuple tchécoslovaque).
Un câble partant du Métronome pour aller sur un poteau électrique sert de ''support d'exposition'' pour une ribambelle de paires de chaussures (Ch'est dou l'art... ou dou cochonne ? ).
Au pied du métronome se trouve une fresque retraçant les moments-clés de 1967 à 1989 (l'ère communiste à Prague).
Depuis le Métronome, nous pouvons voir une bonne partie de Prague avec la Vltava qui coule en bas et plusieurs ponts (Čechův most, Mánesův most, Karlův most)
Continuant, dans le parc en direction du château, nous passons à côté du pavillon Hanavský qui abrite un restaurant.
Un peu plus loin ce qui ressemble à une sculpture est en fait des tuyaux de ventilation.
Pour sortir du parc de Letná et aller au château de Prague, nous devons passer sur un pont au-dessus de la route (avec toujours ces fameux vieux trams)...
...et traverser les jardins du château (Chotkovy sady et Královská zahrada (jardin royal)). Dans le premier parc (Chotkovy Sady), une balançoire est suspendue à un arbre, attendant un enfant...
Du jardin royal nous pouvons aperçevoir l'arrêt Malostranská avec encore et toujours les fameux trams :
Du même endroit, nous pouvons voir la partie basse du château ainsi que la cathédrale Saint-Guy (Katedrála Sv. Víta). Tandis que sur un banc du parc, amandine fait un pause en regardant
les oiseaux du coin (aussi répandus que des pigeons (et un savant mélange de pigeon et corbeau...)) qui sont des Choucas des tours (Eurasia Jackdaw (bien plus classe en anglais !)) :
Dans le parc Chotkovy Sady se trouve une stèle avec statues ainsi qu'un petit jardin dédiés à Julius Zeyer (1841 – 1901) était un poète et un écrivain praguois. (Avec au pied, une petite grenouille cachée.)
Marquant la séparation entre le jardin royal (Královská zahrada) et le parc Chotkovy, le Belvédère de la reine Anne (Letohrádok kráľovnej Anny) se dresse devant sa pelouse.
Appelé aussi Palais d’été royal (Královský létohradek) le belvédère est édifié en 1537 dans le style le plus pure de l’architecture de la Renaissance italienne en Europe centrale,
pour Anne Jagellon, reine de Bohême et épouse de Ferdinand Ier du Saint-Empire romain germanique.
En suivant Královská obora, une rue entre la Fosse aux Cerfs et longeant le jardin royal. Tout le long, nous pouvons voir se rapprocher la cathédrale et l'entrée nord du château. Sur cette rue se trouve aussi
la petite halle du jeu de paume du château de Prague (Míčovna Pražského hradu) avec ses décorations murales si particulières.
En sortant des jardins, nous arrivons en face du centre équestre du château de Prague (Jazdiareň Pražského hradu) :
Nous nous dirigeons vers l'entrée du château. En traversant le pont, j'en profite pour faire une petite photo sympa d'en dessous de nous (Fosse aux Cerfs), ainsi qu'un joli petit papillon (Argus bleu) sur la barrière :
L'entrée du château est gardée, tout comme en angleterre, par des soldats en uniforme (sans le chapeau-moumoute cette fois) et complètement imperturbables dans leur petites cahutes.
Le lieu où se situe le château de Prague est un oppidum utilisé depuis les néolithique. Le château en lui-même a débuté sa construction en 885 par une autel païen (selon Cosmas de Prague, un moine écrivant les Chronica Boemorum).
Puis, le Duc Venceslas Ier de Bohême (le bon roi Venceslas, devenu saint patron des tchèques, des brasseurs de bière, de la Pologne, des prisonniers et des enfants de choeurs)) fit construire une église (qui évolua ensuite en cathédrale (celle de st-Guy))
pour héberger les reliques de saint Vit (sv Vitus).
Le château est divisé en plusieurs parties : 4 cours, 1 place et 2 rues importantes le tout s'étendant sur 570m de long et 130m de large, en faisant le plus grand château au monde. Et nous entrons par la seconde cours afin de prendre les billets pour les
visites des différentes parties du château.
Les billets (ainsi que l'autorisation de photos pour moi) dans la poche, nous n'allons rien visiter tout de suite, mais plutôt... manger ! Il est passé 11h et nous avons l'estomac dans les talons. Amandine tousse pas mal et à
l'air fatiguée, nous décidons que ce soir, nous irons faire 2-3 courses rapides et en profiter pour prendre du sirop pour la toux.
Pour le repas de ce midi, nous voulions aller dans un petit resto dans le château... mais, ne le trouvant pas, nous finissons par aller dans le café du palais de Rosenberg (Rožmberský palác).
Nous y prenons chacun un panini fait main juste avant. Même en étant un repas basique (arrosé de bière, évidemment) ce fut très bon. Pour ma part, j'ai pris un panini au blanc de poulet et curry, accompagné d'une sauce aux herbes.
Amandine, quant à elle prit un panini au jambon accompagné d'une sauce à l'ail.
De suite après le repas, nous décidons de commencer par visiter le bas du château... avec simplement la porte.
Pour pas grand chose, la porte n'ayant rien de très sensationnel. En regardant sur la gauche de la porte, nous voyons une petite enseigne indiquant qu'il se trouve ici un musée du jouet. Ni une ni deux, nous décidons d'aller
y jeter un oeil.
Le musée du jouet à Prague est un musée consacré... aux jouets (et non pas aux napperons en points de croix comme nous aurions pu nous en douter). Les plus vieux datants de la Grèce antique, les principaux
jouets s'étalent sur une période de 150 ans, de début 1800 jusqu'au début des train électriques Märklin vers 1970 lors du passage en HO. Situé dans les salles du palais du Grand Burgrave (le plus haut dignitaire
du château) depuis des année, il est le second plus grand musée au monde consacré aux jouets. En grande partie grâce à l'apport très considérable de la collection de jouets du cinéaste et caricaturiste tchèque Ivan Steiger.
C'est d'ailleurs grâce à lui que fut créé ce musée.
En arrivant, nous sommes accueillis par 4 ''jouets'' grandeur nature : Dark Vador, Jar Jar Binks, Superman et une autre que nous n'avons pas vu de suite et qui passera donc au prochain tour lorsque nous repasserons devant pour monter à l'étage.
Nous pensions, avant d'entrer ici, que dans une demi-heure nous serions ressortis... nous y restâmes 3h ! Et vous allez vite comprendre pourquoi, déjà à cause de la quantité de jouets, mais aussi parceque certains nous intéressant
plus, nous y passons du temps... il y avait une bonne partie de jouets mécaniques dans la première salle, généralement en métal, à remontoir mécanique.
Quelques soldats de plomb... ici un indien scalpant une visage pâle en robe bleue (vous avez dit violence ?) :
Nous voici dans un passage dédié aux maisons de poupée, souvent en bois, les ustensiles sont eux aussi souvent en bois et en tissus. Les intérieurs sont plutôt dans le style impérial et noble de l'aristocratie
des années 1850-1920 (hmmm moustache !). Dans la dernière photos, un troupeau de moutons vaguement psychotiques...
Nous arrivons maintenant sur la partie mécanique à vapeur. Les machines ici fonctionnent toutes avec de minuscules machines à vapeur (celle de la première photos est d'ailleurs la plus puissante machine à vapeur-jouet au monde).
Tandis que les joueurs de cartes sont animés par les mouvements de la machine, la locomotive à vapeur est elle aussi fonctionnelle comme une vraie avec de petit plots de charbon à faire brûler. La dernière photo montre
un système un peu plus complexe qui entraine d'un coté des personnages animés et de l'autre une turbine pour faire de l'électricité et un personnage qui pompe. Tout ceci étant des jouets dits ''techniques'', les petits garçon devait beaucoup
s'amuser et pour les curieux à essayer de comprendre le fonctionnement.
Dans le couloir qui nous mène à la prochaine salle, des ''petits'' soldats en plomb d'une quinzaine de centimètres de haut sont exposés :
La salle suivante est dédiée aux trains miniatures avec du vieux Hornby, Märklin et un peu de Jouef.
Dans cette pièce se trouve aussi un arbre à nourriture... si seulement c'était un vrai... hmmm miam, un arbre à steaks...
Une armée de soldats de plomb se font la guerre tandis qu'une femme, un bouquet à la main, discute avec son amant du lièvre (ou lapin ?) qu'il vient de chasser
(ils discutent sans doute de la manière dont ils vont le manger).
Nouveau couloir, nouvelle vitrine : des robots (qui sont maintenant) presque caricaturaux tellement ils sont... (carrés ? ressemblant à ce qu'il y avait avant ? kitchs ?)
Une grand-mère/sorcière mécanique, un ange volant en plomb et un train Meccano de presque 1 mètre, la diversité des jouets est vraiment grande, sans compter les peluches, les jeux de cartes et tout le reste...
Une nouvelle pièce, dédiée uniquement aux maisons de poupée et aux poupées (entre celles en porcelaine, en bois, en tissus ou en pruneaux secs à tête de psychopathe (oui oui !) ainsi que les maisons et ustensiles pour les poupées,
il y a beaucoup de choix pour jouer à la dinette (entre autre).
Je tiens quand même à saluer les artisans pour arriver à réaliser autant d'accessoires si petits et bien souvent réalisés uniquement à la main !
Dans la salle suivante, des herbiers, une machine à écrire miniature (mais fonctionnelle !), des comptines et chansons (une vieille partition de Walt Disney : Blanche-neige et les sept nains avec la chansons des nains dans la mine)
, des livres d'enfants (dont Lucinka, une sorte de ''Martine'' à la sauce tchèque : aimant faire des tours, des cornes de diable, une tête d'extra-terrestre pour son frère,
un sourire machiavélique, des poupées voudou et un dindon... vous vous rendez-compte ? Un dindon ! ...... c'est vraiment pour les enfants ce truc ?) et un peu après, une voiture mécanique
avec Donald Duck dedans (merci à Carl Barks pour l'avoir inventé (ainsi que Picsou et les autres) et à Don Rosa pour continuer les aventures de Donald, Picsou et compagnie).
Un rapide passage avec 3 vitrines sur les navires (assez grand, comme ce Viktoria de 60cm ou plus petits comme les minuscules bateaux et avions des 2 autres photos, mesurant à peine quelques millimètres !) :
Un serpent articulé en bois clôture la dernière pièce ici, il ne reste qu'un couloir avant d'aller à l'étage supérieur.
Des poupées très bizarres ornent le dernier couloir, ce sont des poupées animées (avec des piles) : le patron-aristocrate, le barman alcoolisé (coucou Nanasse !), le Frankenstein exhibitionniste
(avec son pantalon sur les cheville tandis qu'une fille franchement louche fait semblant de danser à côté) ou encore un cochon-cuisinier (ça, c'est pour moi... entre le koala et le cochon, ça va devenir une vraie
ménagerie dans ma tête... GRUIK !). Tandis qu'en face, bien plus sage, des plots de construction en bois représentent une petite ville.
Nous revoici à l'entrée celà fait plus d'une heure et demie que nous sommes dans le musée, direction donc l'étage supérieur indiqué par la 4ème poupée grandeur nature et thème de ce 2ème étage : Barbie !
Barbie, de son vrai nom Barbara Caylah Millicent Roberts, est une poupée mannequin de 29cm de haut créée par Ruth Handler (femme de l'un des deux fondateurs de la société Mattel) en 1959, s'inspirant beaucoup
d'une poupée allemande des années 50 : Bild Lilli (la fille de Ruth (Barbara) ramena un poupée Bild Lilli dans ses valises et Ruth la copia pour en faire Barbie. En 1963 le créateur de Bild Lilli découvre sa poupée
sous un autre nom... il s'avère que Bild Lilli et Barbie sont des copies presque conformes l'une de l'autre. Rolf Hausser, le créateur voulant porter plainte pour plagiat n'a pu mener à bout son idée
à cause de la différence de richesse entre Mattel et sa propre société malgré la primauté de l'idée.).
À l'origine européenne aux cheveux noirs, elle prend rapidement ses caractéristiques que nous lui connaissons :
européenne aux cheveux blands et yeux bleus. Mais en 1967, viennent s'ajouter d'autres ethnies pour Barbie, ainsi, en 1980, à peu près toutes les ethnies de la terres ont une version de Barbie.
Mais Barbie n'est pas seule très longtemps et Ken (son petit ami en 1961 puis son mari) se joint à elle avec Skipper sa petite-soeur (1964), Ricky et Skooter (1965) et bien d'autres.
Au début, afin de coller aux standards de l'époque, son regard est légèrement dirigé vers le bas et à droite, penchant gentiment la tête, cela donne le regard taquin et faussement soumis des femmes du temps.
Mais Barbie et compagnie suivent la mode et les tendances, ainsi, en 1971, barbie a son propre cabriollet et regarde devant elle, montrant ainsi qu'elle s'affirme (et faisant du coup plaisir aux féministes).
Il faut dire qu'avec son corps irréel, plusieurs associations se sont plaints (et se plaignent encore) de montrer un mauvais exemple aux filles (un corps d'anorexique à forte poitrine, la blonditude absolue
et être complètement superficiel). Certaines personnes pensent que si une petite fille devient anorexique, l'environnement ne joue aucun rôle mais les parents en sont les uniques responsables (absurdité, bonjour !).
Barbie, mannequin du monde dès 1980... je trouve qu'il y a quand même une bonne dose de caricature... non ?
Tandis que Ken est marin sur un navire, barbie continue son exploration de la mode (vous avez dit kitch ? non, attendez encore un peu.) :
En parallèle, en 1964, est créeé une poupée articulée de 30cm pour les garçons : GI Joe, reprit en 1966 sous le nom de Action Man. Là où Barbie est toute rose et tout le reste,
Action Man fait de la médecine à coup de drapeau de la croix rouge et de tronçonneuse... blanche évidemment, on est médecin ou on ne l'est pas (si mon toubib vient me voir avec
une tronçoneuse blanche à la place d'un scalpel, je m'enfuis vite fait et je change de médecin !).
Retour à Barbie, mais un peu plus récente cette fois, toujours dans les années 70-80, le kitch est là, attention les yeux !
Un cinquième de l'expo sur Barbie était consacrée aux Barbies spéciales (une petite fortune à chaque fois...), barbie-biscuit-oréo :
La femme de Roger Rabbit dans le film/dessin animé ''qui veut la peau de Roger Rabbit ?'' : Jessica Rabbit
Barbie boules blanches et Barbie cottes de mailles décorées :
Barbie rebelle trash :
Barbie pieuvre, Barbie rondelles de carotte, Barbie touffe d'herbe, Barbie abat-jour et Barbie mc-hammer :
Une ribambelles de Barbies aux figures de gens connus :
Barbie Marilyne Monroe :
Barbie rock avec Joan Jett and the Blackhearts qui chantait ''I love Rock'n Roll'' :
Barbie dans Les Oiseaux, de Hitchcock (tandis que des oiseaux s'agrippent partout sur elle) :
Barbie dans l'équipe présidentielle du président Truman :
Barbie Christian Dior :
La même chose en version Karl Lagerfeld (sous forme d'ours) :
Barbie est prête pour les fêtes de fin d'année avec son costume de mère-noël :
Une chose particulière que, j'imagine, peu de monde connait : Barbie dans une unitée de Marines :
Mais ça ne lui va pas au teint, du coup, elle enfile rapidement de nouveau une robe de gala luxueuse :
La soirée ayant un peu dégénérée, la voici en mode SM (cachez donc les yeux des enfants...) ha non... Catwoman (désolé) :
Barbie serveuse chez Coca-Cola :
De nouveau des personnages connus (le magicien d'Oz, Cendrillon, le King Elvis Presley, Marilyne Monroe (encore), Mickaël Jackson...)
Une Barbie spéciale pour les 40 ans de sa création :
Une Barbie punk/trash :
Barbie Kitch (du rose plein les yeux !) :
Barbie glauque (ha non pardon, c'est Barbie accouche de jumeaux... mais c'est tellement bizarre que ça a dû donner des cauchemards aux enfants pendant longtemps...) :
Une procession de Barbies mariées entourent une Barbie très particulière... la Barbie Einstein (de pire en pire... pauvre Einstein) :
Et pour finir, les dernières Barbies du jour : les Barbies à fourrure !
Dernière partie du musée du jouet : des super-héros et des super-méchants ainsi que quelques personnages (ou pas) :
Il y a aussi une collection (rudement bien réalisées) de poupées de présidents des USA (Lincoln (était-il chasseur de Vampire ?), ce qu'il me semble être Washington à gauche en bleu, Bush et d'autres).
Nous voilà sortis du musée et... il est plus de 14h30 ! 3h que nous étions là-dedans, le soleil nous manquait... même si nous n'en avions presque pas. Nous continuons la visite par
le palais de Rosenberg (Rožmberský palác), là où nous avions mangés toute à l'heure.
Construit au XIIIème siècle, le Palais servait à l'origine comme institut pour femmes nobles afin de leur donner une éducation adaptée pour des jeunes femmes nobles et de l'aristocratie.
Nous en commençons la visite par la chapelle de la trinité et de l'immmaculée conception de la vierge marie avec une fresque mangnifique en trompe-l'oeil :
Puis nous visitons les chambres où est recréé l'environnement de l'époque avec les meubles, tapisseries, tableaux (des tableaux mécaniques même ! ) et un magnifique (et énorme) tableau
de l'archi-duchesse Maria Carolina d'Autriche-Teschen (1825 - 1912) peint en 1845 par le peintre de la cours d'Autriche : Anton Einsle. En arrière-plan, nous pouvons voir une vue du nord-est
du château de Prague avec la cathédrale Saint-Guy pas encore terminée. Je trouve ce tableau vraiment magnifique (c'est sans doute pour ça et à cause de la quasi-inexistence d'information à propos de ce dernier
que j'en ai fais un petit paragraphe).
La suite de la visite nous montre diverses gargouilles de la cathédrale, certaines sont vraiment laides (mais c'était le but recherché). (Pas de blagues grivoises, merci.)
La dernière pièce était un grand salon décoré de tapisseries et de grands canapés en velour rouge. Ensuite, nous voilà de nouveau dehors, et toujours autant de vent ici... Nous décidons de continuer les visites
une rue assez connue ici : la Ruelle d'Or (Zlatá ulička). Celle-ci est composée de petites maisonnettes collées les unes aux autres. À l'origine elles servaient à loger les archers du château, mais la
légende raconte que c'était ici que furent logés les alchimistes de l'empereur Rodolphe II. Plus tard elles hébergèrent les artisans et des fonctionnaires. Aujourd'hui ce sont surtout des petits magasins
(chacun sa spécialité).
La maison au numéro 22 était, à une époque, celle de la soeur de l'écrivain Franz Kafka. Soeur qui l'hébergea de 1916 à 1917.
Vers le début de la Ruelle d'Or il y a un petit musée (gratuit) de l'armure (et son évolution au fil du temps). Il y a très peu de lumière car nous sommes dans le rempart directement. Ce petit musée tout en longueur
(et très étroit) possède pas mal d'armures complètes, quelques boucliers et armes et plusieurs casques particuliers (dont un casque romain, un casque gaulois (Astééééérix ? ) et un casque... bizarre (Hannibal Lecter ?))
ainsi qu'une armure d'enfant.
En sortant du musée, je profite d'une plaque d'égout ouvragée pour prendre une photo des armoiries de Prague :
Sortant de la Ruelle d'Or, nous remontons le château vers la place St-George (náměstí U svatého Jiří) via la rue Jiřská, en passant aussi devant un bas-relief de la Basilique St-George (Bazilika sv. Jiří) représentant st-George et le dragon, dans laquelle nous allons juste après.
Sur la place se trouve aussi le dos de la Cathédrale St-Guy, l'accès à la tour poudrière (avec le musée des gardes du château), l'accès à l'ancien palais royal, l'aile Thérésienne et le cloitre de la basilique (ainsi qu'un resto).
La basilique Saint-George (Bazilika sv. Jiří), construite en 925, elle est détruite au XIIèem siècle par un incendie puis reconstruite en 1142. La façade baroque a étée ajoutée au XVIIème siècle.
L'intérieur de l'édifice est plutot sobre (mais possédant de belles peintures), principalement grâce à la blancheur de la pierre calcaire. Il s'y trouve les sépultures de la dynastie des Přemyslides ainsi que la tombe de la grand-mère
de Saint-Vancesclas (Ludmila de Bohême) ainsi que les ossements de 2 saints espagnols.
En sortant de la basilique, nous faisons une pause sur un parapet entre la cathédrale et l'ancien palais royal. Nous discutions pendant qu'une dame s'approche de l'escalier pour descendre visiter
l'ancien palais et s'arrête devant... pour pêter ! Grâce à la construction du lieu, il y a eu un énorme effet de raisonnance, du coup plusieurs personnes se sont retournées (même de l'autre bout de la place)
et la dame est repartie l'air de rien, comme si elle n'était pas responsable de ce bruitage. Nous en avons bien rigolé pendant un moment tellement la situation était absurde.
Une fois la pause terminée, nous allons visiter la tour poudrière (Prašná věž (Mihulka)) avec son musée des gardes du château. 27.4m de haut, 4 étages, cette tour, comme son nom l'indique servait à entreposer
mais aussi à fabriquer la poudre à canon.
Après plusieurs incendies (1541, 1649) et au moins autant de reconstructions, la tour ouvre en 2004 en tant que musée des gardes du château de Prague avec l'évolution de leurs équipements et leur histoire.
Au premier étage, nous voyons quelques médailles et des mannequins portant les premiers uniformes des gardes. Au second étage, d'autres mannequins, de la période de la seconde guerre
mondiale avec le premier costume datant de 1938 (pour la mobilisation en septembre 1938, armés d'une mitrailleuse légère MK26 de calibre 7.92mm) le second date de 1945 lors du soulèvement de Prague contre
les nazis (il est équipé de l'arme anti-chars bien connue : le Panzerfaust).
A l'étage suivant, ce sont les tenus des gardes plus récents (la première, de 1952 à 1962, basée sur la police secrète russe, le NKVD. Et la seconde tenue, est celle qui entra en dotation de 1968
jusqu'à l'entrée en vigueur de la tenue actuelle) ainsi qu'une tenue des gardes camouflée. Nous pouvons aussi voir une partie de leur équipement récent et d'habits d'apparat.
En sortant du musée, nous croisons Benjamin Gates (sans doute encore en train de chercher un trésor) en train d'observer une sculpture (les templiers,
les francs-maçons, tout ça tout ça... et la théorie du complot !) :
Nous tournons à droite sur la rue Vikářská pour entrer dans la cathédrale. Certaines arches de vitraux ont des décorations particulières... des animaux ! Insectes,
lézards, serpent, batraciens... rien que des animaux qu'on ne trouve habituellement pas sur un monument religieux.
La Cathédrale Saint-Guy, Saint Venceslas et Saint-Adalbert (Katedrála svatého Víta, Václava a Vojtěcha), abrégée Saint-Guy est le siège de l'archevêché de Prague.
Plus grande et plus importante cathédrale du pays, la construction a débutée en 925 avec une rotonde, dans laquelle se trouve une relique de Saint Vit, offert par
Henry l'oiseleur au duc Venceslas Ier. Avant celà, il y avait un autel païen vénérant Siwa, la déesse de la vie dans la mythologie slave. Ce qui peut sembler peu important, sauf en sachant que
''Vitus'' se rapporte à ''vita'' qui signifie ''la vie'', Il y a de fortes chances que le nom de l'endroit aille été grandement influencé par cet ancien autel.
En 973, Prague est choisit comme évêché et c'est cette rotonde plutôt que la basilique St-George (qui est celle des ducs de Bohême) qui a les faveurs de l'évêque pour y mettre son trône épiscopal.
en 1060, la rotonde évolue en basilique romane à 3 nefs puis, en 1344, quelques mois après que Prague ait obtenue le statut d'archévêché, la décision est prise de construire une cathédrale métropolitaine à cet endroit.
Et la construction commence en septembre 1344 sous les ordres de l'architecte Mathieu d'Arras et se poursuivra sous plusieurs architectes pour être terminée en 1929 (presque 600 ans pour la construire !).
Certains vitraux représentants l'histoire de Cyrille et Méthode ont étés réalisés par le peintre-affichiste Alfons Mucha (1860 - 1939) dans son propre style d'art moderne.
Dans le déambulatoire, derrière l'abside, se trouve un tableau surplombant diverses tombes (celles de Bedřich entre autre) :
Dans le déambulatoire se trouve aussi le tombeau de saint-Jean-Népomucène (1340 - 1393), 2 tonnes d'argent massif (ça en fait de l'argent...). Saint-Jean était à la fin de sa vie
le confesseur de la reine Sophie, femme de Venceslas IV. Ce dernier supputait que sa femme le trompait et força Jean à lui répéter ce qu'avait confessée la reine. Refusant de trahir
son serment il fût torturé et jeté dans la Vltava (Moldau à l'époque).
En continuant, il y a une stèle dans le mur dédiée à George Popel de Lobkowicz.
Un peu avant de sortir, nous découvrons la chapelle du saint Venceslas Ier, avec une chapelle richement décorée, ornée de pierres semi-précieuses sur tout le bas de la pièce et la tombe
du saint à droite (sur la photo).
Une fois sortis de l'église, un ciel bleu nous accueil. Un coup d'oeil sur la 3ème cours du château en direction du petit obélisque...
...un dernier coup d'oeil à la cathédrale, pour revoir une des grandes portes avec leurs décorations...
...et un coup d'oeil sur la droite où une maison avec une tour à la décoration un peu particulière a attiré mon oeil.
Nous ressortons du château par la seconde cours, comme pour notre arrivée ce matin, avec, cette fois-ci, du soleil, mais un peu de vent encore :
Nous prenons le tram et passons en vitesse à une pharmacie à Staroměstská afin de prendre le sirop pour la toux d'Amandine. Puis nous rentrons,
fatigués, mais content d'avoir un temps meilleur et des visites que nous avons faits.
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