Avant toutes choses, je tiens à préciser que ce ''proto-reportage'' a été réalisé dans le cadre d'une sortie scolaire. Les photos ont été
réalisées avec un appareil bridge très basique datant de 2006. Les photos n'avaient été faites dans aucun autre but que de simples souvenirs, j'en
suis le premier attristé. Avec le recul, je me dis que si je m'étais un peu plus appliqué, j'aurais pu avoir de très belles photos souvenirs. Mais à l'époque,
je ne pensais pas à ça. Je pensais surtout à profiter du voyage.
Je remercie aussi Michael De Battista pour son aide à retrouver les lieux visités.
Du samedi 26 au mercredi 30 Avril, nous voici réunis, toute la classe de 3MEd pour notre voyage d'étude. Direction : Turin.
Le départ se faisant devant notre école d'ingénieur à 6h du matin, un bus nous y attend, Nous ne seront pas que notre classe, mais 2 (si je me souviens bien).
La première étape se fera un peu avant le tunnel du mont-blanc. On en profite pour se dégourdir les jambes près d'un petit lac sous un beau soleil. Puis,
Retour dans le bus et les routes de montagne :
Rapidement nous sommes dans le noir, c'est partis pour plusieurs sombres minutes car nous sommes dans le tunnel du mont-blanc : le plus long tunnel autoroutier d'europe (11.6km).
Mais le manque de lumière n'entame pas l'état d'esprit des camarades de classe et c'est dans les rires et la musiques que commencent à se déboucher
quelques bouteilles d'alcool (après tout, c'est un voyage d'étude comprenant pas mal d'élèves aimant faire la fête).
En retrouvant le soleil, le prof organisateur (et doyen), Francescato (copie conforme de Grissom dans les experts) nous montre une fortification surplombant l'autoroute... pardon, l'autostrada (nous somme maintenant en italie !).
Malheureusement... je n'ai pas le nom de cette fortification, la mémoire me faisant défaut.
Nous arrivons ensuite à Turin, le bus se gare et nous, nous allons nous installer dans les chambres (que nous partageons par groupes de 3 ou 4).
Une fois les sacs lâchés dans la chambre, direction les rues de turin afin de découvrir un peu les environs. J'y écouvre des files de voitures garées au centre
des rues... c'est ici tout à fait normal. De même que de doubler par la gauche, la droite ou par le trottoir... je ne sais pas si c'est bien légal, mais c'est en tout
cas très répandu. Après avoir trouvé les points de ravitaillement (repas, boissons) et quelques achats de liquides pour certains (dont moi, je ne m'en cache pas), retour dans
les chambres... ou plutôt dans la chambre, vu que nous sommes plusieurs à se retrouver dans une chambre au rez y invitant les copains. Et que la fête commence !
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Dimanche 27, le réveil est un peu rude pour certains. Aujourd'hui, de Saint-Michel-de-la-Cluse ou ''Sacra di San Michele'' en italien, repas de midi dans
un resto du coin et une vue sur un petit lac avant de rentrer.
L'abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse se situe sur le mont Pirchiriano (962m de haut) et le poitn le plus élevé de l'abbaye se situe à 1'000m de haut.
Cette abbaye, datant du Xème siècle, est liée à la montagne par ses soubassements, étroitement entremêlés à la roche. L'entrée se situe à la Porte du
Zodiaque et on doit gravir 243 marches afin de l'atteindre. Cette abbaye bénédictine, une des plus célèbres, occupe une place très importante dans l'architecture
romane. On peut d'ailleur venir y séjourner une nuit dans les cellules afin de vivre, l'espace d'un jour ou deux, comme les moines d'il y a mille ans.
Après une redescente nous mangeons du chorizo, du fromage frais, du jambon sec fourré à la ricotta, que des produits du coin. La petite sortie vers le
lac l'aprèm' et le soir, fiesta. (Encore ?!? Hé oui... ce sera la même tout les soirs (avec même certains profs qui se joindront à nous pour la dernière soirée).)
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Lundi 28, c'est au tour de la ville de Turin d'être visitée, nous commençons par aller sur la Piazza Castello où nous voyons le Palazzo Reale (Palais Royal) :
Nous y voyons aussi la porte Romaine, le musée des arts antiques et le Duomo, la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin dans laquelle se trouve le
très controversé Saint-Suaire de Turin.
Tout d'abord, le Duomo : c'est la principale cathédrale de Turin. Construite entre 1491 et 1498, elle est attenante à un Campanile datant de 1470. La
chapelle du Saint-Suaire, où est entreposée la fameuse étoffe, elle, a été ajoutée entre 1668 et 1694.
La cathédrale abrite un petit musée dans lequel on peut voir une couronne d'épines du christ ainsi que des flagelles ou disciplines (Flagelli romani). Ces dernières
servaient à certains chrétiens très croyants qui s'auto-flagellaient afin d'expier leur pêchers par la souffrance qu'a enduré Jésus Christ.
Ensuite... nous y voilà, le fameux saint-suaire de turin...
Ce bout de tissu serait, selon certains, le drap de lin dans lequel aurait été emballé Jésus Christ lors de sa première mort et dans ce même tissus qu'il aurait fait
sa résurrection. Le tissu montre le dessin d'un homme de face et de dos pouvant être Jésus. Là où il y a foule de controverses, c'est dans la datation. Si c'est le vrai
suaire dans lequel a été Jésus pendant sa résurrection, il doit dater de près de 2'000 ans. Si c'est un faux, il sera plus récent. Le problème, c'est qu'il y a eu énormément
de tests, pas souvent d'accord les uns avec les autres, et encore plus de critiques sur ces tests... que ce soit des chrétiens quand les tests montrent que c'est un faux, que les
sceptiques quand les tests montrent que le suaire pourrait être le vrai. (Pour ma part... que Jésus aille été empaqueté dans ce tissu... pourquoi pas ? mais là où j'ai un peu plus de mal,
c'est avec tout ces miracles dont on dit qu'il a fait... j'attend de le voir pour le croire(je porte bien mon nom).)
En sortant du Douomo, nous passons devant la porte Palatine et ses 2 grandes tours rouges, puis nous avons visités le Palazzo Madama (Palais Madame, qui doit son
nom à Marie Jeanne Baptiste de Savoie qui fait construire la façade dans un style baroque de pierres blanches entre 1718 et 1721). Tout de pierres blanches avec un magnifique
escalier.
Ensuite on va voir le bourg Medieval du Valentin qui est un village très intéressant quoique ne datant pas du moyen-âge comme son nom l'indique, mais c'est une reconstitution d'un
village piémontais du XVème siècle qui a été minutieusement reconstitué pour l'exposition internationale de Turin en 1884.
Dernier arrêt avant de rentrer : une fonderie couplée à une fabrique d'outils en acier. Je ne me rappel là non plus pas du nom. En revanche j'y ai découvert la fabrication, de A à Z
des outils que l'on utilise à l'école sur les machines-outils (tour, fraiseuse, CNC, perceuse) avec les fraises en acier rapide, les fraises en acier-titane, etc...
Des fourneaux contenant l'acier liquide aux chaines d'usinage et pour finir sur les Rack (présentoires) d'outils, cest très impressionnant (et bruyant) :
Il est temps de rentrer à l'hotel, mais avant, le repas du soir se fait au resto ! Une bonne nuit de sommeil... ou pas. Demain nous visiterons plusieurs choses encore, tels
que le musée égyptien ou le Lingotto.
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Mardi 29, Aujourd'hui, direction le Lingotto pour commencer. Le Lingotto, à la base, c'est un des principaux sites industriel de construction de voitures de
la marque FIAT. C'est aujourd'hui le plus grand centre de congrès en europe. Il héberge maintenant de très nombreux commerces et salles en tout genre
(direction de Fiat, cinémas, hotels, restaurants, pinacothèque, les cours d'ingénierie automobile de l'école polytechnique de Turin et d'autres encore).
Ensuite, visite du musée égyptien de Turin. Fondé en 1824 par Carlo Felice, il contient 6'500 oeuvres exposées et près de 27'000 en réserve. Ce qui fait de lui
le musée abritant la plus grande collection d'objets égyptiens au monde, après le musée du Caire.
Les plus importantes pièces du musée sont : la tombe intacte de Khâ et Merit, le temple d'Ellesiya, le papyrus de Turin, la table d'Isis, la tombe peinte, les bas-reliefs
de Djéser, les statues des déesses Sekhmet et Isis ainsi que du pharaon Ramsès II. On y voit aussi le sarcophage d'Aménhotep II.
En sortant du musée, je me rend compte que Turin est encore un peu ancien par certains aspect de sa signalisation routière...
Un peu plus loin, un clin d'oeil à mon meilleur ami, raide dingue des transports publiques... simplement là, c'est des transports publiques archéologiques ! Voici le
fabuleux tram 3 de Turin, tout en modernité :
La journée se termine sur cette note d'humour, sauf que juste avant de rentrer manger, on fait les derniers achats, demain, c'est le jour du retour. Pour ma
part, je rentrerai avec du bon Limoncello dans mes bagages. Le soir c'est fête (encore) avec une partie des profs (tant qu'à faire...) ça va être drôle demain le
trajet de retour, tout le monde va être épuisé !
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Mercredi 30, beaucoup d'entre nous sont bons pour une cure de néocitran... bonjour la gueule de bois de certain(e)s (mon camarade de chambre ''Cosset'' en avait un
sacré coup dans le nez hier soir... Je n'en dirais pas plus mais je rigole rien que d'y penser (This one or this one ?)).
Nous partons en direction de la Basilique Superga. Avec une montée dans un petit train à crémaillère pour l'atteindre (notre chauffeur de bus va pouvoir piquer un roupillon).
Le voyage dure une quinzaine de minutes dans du matériel... vétuste. La locomotive datant de 1934 et les voitures voyageurs de 1884.
La basilique abrite la crypte royale de Superga qui est divisée en 5 parties :
- La Salle des rois.
- La seconde salle.
- La salle des reines.
- La quatrième salle.
- la Salle des princes, la dernière salle contenant 32 dépouilles.
La liste de tout les nobles enterrés ici est disponible à
la fin du reportage
et on se rend compte qu'il y a beaucoup de nobles venant de savoie et de nobles tout court enterrés ici.
Voici la basilique de l'extérieur et une photo de son dôme :
Une petite fontaine à tête de vache est présente devant la basilique pour ceux qui auraient soif.
De la terrasse de la basilique nous avons une superbe vue (670m de haut) sur la ville de Turin et des environs :
Pfou, le voyage d'étude est terminé et pratiquement tout le monde pionce dans le bus. Nous sommes tous épuisés (par les visites le jour et les fêtes le soir)
et pour ma part, j'aurai dormis jusqu'à 18h le lendemain une fois rentré... j'en avais bien besoin !
* Voilà la liste des inhumés ici pour les personnes que ça intéresse :
- La Salle des rois (le roi Victor-Amédée III de Sardaigne et son épouse : la reine Marie Antoinette d'Espagne,
le roi Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne et son épouse : la reine Marie-Thérèse d'Autriche-Este ainsi que le roi Charles-Albert de Sardaigne. On y trouve aussi 2 cénotaphes, ceux des rois Charles-Emmanuel IV de
Sardaigne et de Charles-Félix de Savoie.).
- La seconde salle (le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne ainsi que sa première épouse : la princesse de Piémont Anne-Christine-Louise de Sulzbach, les reines Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotenburg et
Élisabeth-Thérèse de Lorraine, respectivement 2ème et 3ème épouses du roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne. On trouve dans cette salle aussi le comte de Villafranca
Eugène-Emmanuel de Savoie-Villafranca-Soissons et Maria Pia de Savoie, épouse du roi Louis Ier de Portugal).
- La salle des reines (Marie-Christine de Savoie-Carignan, Louis-Victor de Savoie-Carignan, Christine Henriette de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg, Thomas-Maurice de Savoie-Carignan,
Victor-Amédée II de Savoie-Carignan, Marie Josèphe de Lorraine-Lambesc, Charles-Emmanuel de Savoie-Carignan, Marie Thérèse de Habsbourg-Toscane, Marie Adélaïde de Habsbourg-Lorraine,
Eudes (prince d'Italie), Amédée Ier d'Espagne, María Victoria del Pozzo, Marie-Lætitia Bonaparte et Victor-Emmanuel de Savoie-Aoste.).
- La quatrième salle (Victor-Amédée II de Savoie, Anne Marie d'Orléans, Ferdinand de Savoie, Élisabeth de Saxe, Thomas de Savoie-Gênes (Thomas Albert Victor de Savoie),
Isabelle de Bavière et Ferdinand de Savoie.).
- la Salle des princes, la dernière salle contenant les 32 dépouilles suivantes : Emmanuel-Philibert, Victor-Amédée de Savoie, Victor-Amédée-Théodore, Charles-François-Romuald,
Emmanuel-Philibert de Savoie, Victoire-Marguerite de Savoie, Charles-François de Savoie, Marie-Elisabeth-Charlotte de Savoie, Amédée-Alexandre de Savoie, Marie Anne Victoire de Savoie,
Marie-Louise-Gabrielle de Savoie, Marie-Christine, Éléonore-Marie-Thérèse de Savoie, Marie-Félicité de Savoie, Marie-Adélaïde de Savoie, Benoît-Maurice de Savoie, Marie-Anne de Savoie,
Charles-Albert de Savoie, Victor-Emmanuel de Savoie, Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte, Marie-Clotilde de Savoie, Napoléon-Louis Bonaparte, Tomislav II de Croatie, Irène de Grèce,
Lydie d'Arenberg, Adalbert de Savoie, Yolande Marguerite, Philibert de Savoie, Eugène de Savoie, Lucie de Bourbon-Siciles, un prince et une princesse inconnue. La salle compte aussi un cénotaphe
au nom de la princesse Mafalda de Savoie.
Le décompte funèbre est terminé et on se rend compte qu'il y a beaucoup de nobles venant de savoie et de nobles tout court enterrés ici.