Jeudi 23 Juillet, départ à 9h pour une heure de route dans la cambrousse du Causse pour arriver au Gouffre de Padirac à 10h pile ! En revanche, il y a ensuite la queue à faire...
Nous finiront par avoir les billets à 10h55. ''Nous'', oui, car je suis toujours guide pour mes amis Bretons ! Et aujourd'hui, ce sera le Gouffre de Padirac, le repas de midi et la Forêt des singes,
à Rocamadour.
En 2011, j'avais déjà été au Gouffre, mais il était alors interdit de faire des photos à partir du passage en bateaux. (Pour des raisons de sécurité des bateliers
(le flash aveuglant complètement dans cette obscurité !) et la suite du parcours... par choix du personnel je pense.)
Cette fois-ci, les photos sont toujours interdites sur la rivière souterraines, mais, ô joie, le reste du parcours est autorisé à la photo (sans flash) ! C'est la fête dans ma tête !
Nous descendons les marches tranquillement et l'atmosphère se refroidit vite. Pendant la descente, je vais en profiter pour donner quelques infos sur le Gouffre.
Selon la légende, Saint-Pierre, sur sa mule, suivant la voie Romaine entre Autoire et Montvalent se retrouve en face du Diable au niveau du Gouffre. Ce dernier ayant été
creusé par le Diable lorsqu'il sorti des enfers. Le Diable demanda alors à Saint-Pierre de lui laisser les Âme que Saint-Pierre avait sauvé en échange de lui laisser le passage
au-dessus du Gouffre. Saint-Pierre refusant, il talonna sa mule et celle-ci bondit par-dessus le Gouffre, imprimant la marque de ses sabots dans la roche. Le Diable, fou de rage,
retourna dans le Gouffre, transformant ainsi le Gouffre de Padirac en Porte des Enfers pour les personnes du coin (et l'Histoire se répandit rapidement...).
Arrivés en bas des escaliers métalliques, Nous avons perdus plus de 10°C et sommes descendus à une cinquantaine de mètres de profondeur. Le Gouffre mesure environ 35m de diamètre
et s'enfonce à 103m sous terre avec plus de 40km de galleries (40km explorées seulement... il peut y en avoir plus !) où coule une rivière sur la moitié du parcours. La partie
visitable au public est d'environ 1km pour la partie rivière et 1.3km pour la partie à pieds.
Les structures du fond me font furieusement penser à Jurassic Park !
Direction maintenant les entrailles de la Terre et entrons dans la fameuse porte des Enfers :
De l'eau suinte et goutte à travers la roche, rendant les marche très glissantes. Des plaques de calcaire se sont déjà formées et même quelques débuts de stalagmites.
Sans se tenir à la barrière on risque de finir la descente sur les fesses. Un peu de marche toujours plus profondément et voilà encore une queue, pour les barques cette fois.
Après avoir embarqués notre batelier nous fait un bref historique de la découverte du gouffre et des spécificités de celui-ci. On y apprend que la rivière sur laquelle nous naviguons
mesure entre 50cm et 6m de profondeur sur le trajet que nous faisons. Qu'à part des crevettes tueuses carnivores (rayez les mentions inutiles), il n'y a pas beaucoup de vie ici-bas à part des
micro-organismes, quelques mousses et algues ainsi qu'un petit escargot qui ne vit que dans cette rivière. L'absence de lumière (le minimum devrait-on plutôt dire vu qu'il y a quand même
l'éclairage pour les visites) ainsi que la température de l'eau (12°C en permanence) ne sont que moyennement propices à l'expansions de formes de vie. Pendant le trajet, étant sur un des bords,
je manque plusieurs fois de me râper la tête dans la roche, il faut dire que ce n'est pas toujours très large et que je ne suis pas ce que l'on pourrait appeler ''une demie-portion''.
Arrivée au débarcadère du Lac de la Pluie, nous voyons la Grande Pendeloque (une stalactite impressionnante de 60m de hauteur). Débarquement, tout le monde descend ! Notre Bâtelier nous explique que nous aurons le droit de faire des photos dans cette partie de la visite
mais sans le flash. Une seconde de bug pour ma part et hop, je m'empresse de sortir mon appareil et de faire quelques essais de luminosité (merci la montée en ISO du 6D !).
La visite débute par la pied d'une autre énorme colonne de calcaire, une nouvelle stalactite avec les pieds dans l'eau (elle ne grandira pas plus, à cause de l'eau justement).
Après un peu de marches d'escaliers (nous en aurons 130 à monter et 130 à descendre), nous arrivons au Lac des Grands Gours. 120m de long et plusieurs barrages naturels formés de calcaire
(les fameux ''Gours''). L'éclairage aquatique donne un côté surréaliste à l'endroit, un peu comme si nous débarquions sur une autre planète.
Le trop-plein d'eau du lac s'épanche, via une cascade, vers la suite de la rivière. Mais nous, nous faisons demi-tour et nous dirigeons (avec pas mal d'escaliers montants...) vers un buste en bronze de
d'Édouard-Alfred Martel. Le premier explorateur du Gouffre (il y réalisa 7 explorations entre le 9 juillet 1889 et le 31 mai 1900), qui décida aussi de son exploitation touristique en 1896.
Continuons de monter les marches, pfou, c'est pas simple avec des marches plutôt petites et complètement glissantes ! Nous voici dans la salle du grand Dôme, dont la voûte se situe à 94m au-dessus du sol.
À peu près à mi-chemin se trouve le Lac Supérieur avec la ''pile d'assiettes'', surplombant les eaux bleues et vertes du lac.
On termine de monter les marche dans la salle du grand Dôme et nous redescendons vers la rivière. Nous pouvons voir plusieurs belles concrétions telles que des draperies ou des brocolis (et même
la Rivière avec nos embarcations) :
Nous reprenons la petite barque avec le canotier qui nous avait amenés à l'aller. Ils nous donne un complément d'explications sur les crevettes tueuses carnivores. D'un coup, un canot
d'en face arrive avec une des passagère qui sort son appareil photo et envoit plusieurs séries de flash puissants. Nous sommes tous aveuglés et les deux canotiers ont beau dire d'arrêter,
elle n'écoute pas et n'en fait qu'à sa guise. Il faudra que le canotier de la barque d'en face donne un coup de rame sur la coque à côté d'elle pour qu'elle se décide enfin à arrêter. Le temps que
sa vue revienne, nous discutons un court instant avec notre canotier, sur la compréhension de l'interdiction des photos sur la rivière (vu que souvent les gens utiliseront le flash...).
Une fois débarqués, nous reprenons le chemin de la sortie. À un passage, il y a pleins de pièces dans une petite mare d'eau.
Nous sommes descendus avec les escaliers, en revanche, nous utiliserons les ascenceurs pour remonter ! Le soleil nous réchauffe plutôt bien, il faisait 14°C en bas, alors qu'ici
dehors il fait 36°C... bonjour le choc thermique !
Alors que nous sortons, il est un peu plus de midi et les estomacs commencent à se réveiller. Retour en voiture direction Rocamadour. Sur le trajet, je me souviens du restaurant où j'avais
déjà mangé lors du reportage à la Forêt des Singes en 2011.
Du coup, je guette le long de la route pour Rocamadour pour le retrouver... et, dans un virage, le voilà, le ''Roc du Berger'' !
Après un repas du cru et un peu de repos bien mérité, nous repartons pour Rocamadour. La ville est toujours aussi belle, il faudrait vraiment que j'y fasse un reportage...
Au-dessus de Rocamadour, il y a aussi notre destination de l'après-midi : le Rocher des Aigles (dont j'avais déjà fais un reportage, ici, en 2011 toujours) .
C'est donc en plein soleil et sans un souffle de vent que nous allons visiter le Rocher des Aigles.
Nous commençons par le spectacle des vautours, condors, aigles, perroquets et autres volatiles. Le spectacle étant (les aléas du direct avec des animaux semi-sauvages en prime)
pratiquement le même que lors du dernier reportage que j'ai fais ici, je me contenterai de montrer les photos cette fois.
Après avoir passé près de 45 minutes en plein soleil (et un soleil pareil sur de la caillasse blanche, je vous dis pas le retour de luminosité, pour le coup, j'ai regretté de ne jamais
porter de lunettes de soleil...), nous faisons un petit tour du parc où les oiseaux du spectacle ont leur maisons. (Nous sommes accompagnés par les déblatérations d'une femme qui se prend
un peu trop au sérieux et au centre du monde... c'en était affligeant... surtout dû au fait qu'elle parlait fort et prenait à partie un peu tous ceux qui étaient à portée d'elle...)
Le tour du parc terminé, retour à la voiture où nous nous précipitons sur les bouteilles d'eau. Retour à Brive et le soir au calme pour se reposer.
Découvrir de nouvelles choses et régions est pour moi quelque chose de magnifique et très enrichissant. Mais lorsque c'est moi qui fait découvrir une région que je connais et que tout se passe
bien, c'est tout simplement formidable ! C'est pour moi toujours un vrai plaisir de faire partager mes connaissances et découvertes.