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Samedi 22 août, le réveil sonne, il est 7h30. Dehors il fait encore nuit, mais l'aurore pointe son nez. Je réveille Nico qui dort juste au-dessus de moi, nous nous habillons et allons dans la salle à manger prendre notre petit déjeuner. Nous remplissons nos bouteilles d'eau au robinet, les backpack au dos et en avant ! Le soleil se lève, tandis que la vallée est encore dans l'ombre.
Et nous, nous entamons la montée. La crise de tachy d'hier est complètement passée je n'en ressens plus la fatigue ni rien.

Nous commençons à monter en direction du début de la piste de ski, l'ombre descendant au fond de la vallée à contre-sens de nous-même.

Contournant le pylône du départ du télésiège, nous empruntons une sorte de sentier large, emplit de roches comme un lit de rivière. C'est en fait l'emplacement de la piste de ski, lorsqu'il y a de la neige ! À un endroit, il y a une grosse quantité de pierres volcaniques (une roche alvéolée comme de la pierre ponce) et, comme hier, je fais de la récolte. (La sacoche va rapidement peser lourd...)

Nous étions au soleil, nous voici dans l'ombre de la montagne. Des blocs de roches pavent le fond de la vallée et l'un des flancs, avec le passage dans l'ombre, et la configuration du lieu, nous sentons rapidement le froid s'abattre sur nous. Heureusement que la marche nous tient chaud.

Continuant au fond de la vallée, en direction du passage des crêtes, nous croisons plusieurs personnes, légèrement harnachées, en train de courir : des coureurs de Trail. Certains se sont fixés pour objectif de faire la montée et descente du Sancy en courant. Certains arrivent même à le faire en moins de 30 minutes !

Continuant de monter, passant de l'ombre à la lumière et inversement, nous approchons du fond de la vallée. Et en me retournant je vois tout le chemin qu'on a déjà parcours et je me dis qu'en 45 minutes, c'est déjà pas mal. Nous devons être de retour avant midi et je me rend compte que nous ne sommes pas encore à la moitié du trajet, la chaleur venant n'aidera pas à rendre l'ascension facile, mais ça devrait aller au niveau du temps.

Et on monte, et mon monte... la pente se fait de plus en plus importante et le chemin décrit maintenant des lacets le long de la montagne. Plusieurs personnes nous croisent en courant, faisant rouler les pierres sous leurs chaussures, semblant comme surfer sur le lit de roches. Nous croisons aussi des vaches Salers qui broutent tranquillement, nous faisons attention à elles, vu la taille des bestiaux et de leurs cornes, on va éviter de se prendre une charge de leurs part. Ainsi, nous décidons de faire une pause juste au-dessus d'elles, près d'une petite source d'eau.

Nous continuons de monter, les morceaux de roches se dérobent souvent sous nos chaussures, rendant la montée, déjà compliquée, difficile. Le rythme de marche s'en ressent et nous ralentissons encore, je m'arrête de temps en temps faire des photos (telles la fleur juste avant ou une photo en 3D (sortez vos lunettes anaglyphes!)).

Encore et toujours de la montée... le chemin s'est beaucoup rétrécie et la pente a encore augmentée. En arrivant vers le premier chemin de crête (une sorte de petit plateau en haut de la montagne du fond), le sentier s'est creusé à force d'y voir passer des marcheurs.

9H45, enfin ! Nous voici au petit plateau et enfin une vue sur l'autre versant et la vallée derrière cette montagne. Nous en profitons pour faire une pause. Je demande à Nico où nous en sommes par rapport au sommet du Sancy... Nous en sommes entre la moitié et les deux-tiers... Okay... bon, ben on va faire une pause photos et on se remet en route ! J'en profite pour prendre en photo des Cairns (les fameux petits tas de pierres), des panoramiques et même une photo de Nico et une autre de moi (ça faisait longtemps !).






Après avoir bu (et terminé une des deux bouteilles et bien entammés la seconde), nous nous remettons en route, un mince sentier comme une sente de bouquetins à suivre en plein soleil. Heureusement la pente est moins importante et malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, nous avançons plus facilement... jusqu'à ce que le sentier recommence à prendre de l'angle !

Le sentier monte en direction du Pas de l'Âne, notre prochaine étape ''pour savoir si on continue ou on redescend ?''. La vue est vraiment magnifique, au fond de la vallée sur notre gauche, on peut voir le chemin que l'on a emprunté plus tôt ce matin, ainsi que la ville de Mont-Dore en fond.

Enfin arrivés au Pas de l'Âne, pfou ! Plusieurs personnes nous croisent, frais comme des gardons, alors que nous, nous sommes transpirants et fatigués. Un peu plus loin l'explication nous apparaît : le téléphérique ! En fait, les gens montent en téléphériques, font les quelques marches pour le sommet et redescendent à pieds. ça c'est de la triche ! Surtout quand ils disent après avoir fait la monté du Sancy...
Nous décidons pour notre part de continuer encore jusqu'au prochain plateau, mais l'heure commence à presser. Les marches sont un peu dures, le soleil chauffe déjà bien, nous sentons le petit manque d'oxygène dû à l'altitude et il y a un peu de monde (merci le téléphérique !). Le temps d'arriver, il est déjà un peu plus que l'heure max qu'on s'était donnés pour arriver au sommet. Nous sommes au plateau à une poignée de mètres du sommet du Sancy. Mais le Temps nous rattrapés et même dépassés. Je fais quelques photos, on termine la bouteille d'eau et nous préparons pour redescendre après avoir profités encore un peu de la vue magnifique.
Nous sommes à 1'880m d'altitude environ, on peut imaginer voir la courbure de la terre (la voit-on vraiment ?) et ici nous avons à peu près 25% d'oxygène en moins qu'au niveau de la mer !

Il est temps (et plus que temps) de redescendre, il y a pas mal de chemin à faire, mais il n'y a plus d'eau et donc nous sommes un peu plus léger. Sans compter que cette fois, nous allons descendre, ce qui va bien évidemment plus vite, merci à la force de gravitation ! Effectivement, on descend bien plus vite, à la limite de la course. Mais nos genoux n'aiment pas trop le rythme de la descente. Nous croisons quelques personnes qui ont décidés de faire la grasse matinée et de partir plus tard, mais déjà passablement épuisés et transpirants à cause de la chaleur.
Partis à 8h et arrivés à 11h en haut du Sancy (ou presque... hem...), nous revenons enfin au chalet à 11h50 !
En arrivant au chalet, fatigués mais contents d'avoir pu faire la montée du Sancy, nous déposons nos affaires et direction le repas, la rando nous a largement ouvert l'appétit ! Après avoir dévoré le poulet au curry, et son riz/haricots verts, nous faisons les sacs, disons au-revoir aux propriétaires de l'auberge et hop, en voiture, nous traversons la ville de Mont Dore en direction du lac Chauvet.

Le lac Chauvet est un lac formé dans un cratère provenant de l'explosion entre une nappe phréatique et une montée de magma. De forme circulaire avec une pente douce au départ, il a une profondeur de 73m en son centre pour une surface de 53 hectares.

Il n'y a pas grand chose à voir au niveau du Lac Chauvet, mise à part sa forme particulière et sa faible pente. Nous reprenons la route en direction du Lac Pavin. Contournant le Sancy, nous voyons les chalets géants de Super-Besse :

Nous trouvons une place de parking en haut du cratère du lac Pavin. Et descendons à travers la forêt qui le borde.
Le lac Pavin se situe dans un cratère, né il y a 6'900 ans par la rencontre entre une nappe phréatique et une remontée de magma lorsqu'une partie du puy de Montchal fut pulvérisé, devenant ainsi un Maar et se remplissant d'eau. D'une superficie de 44 hectares, la profondeur atteind 92m au milieu. L'eau a une belle couleur bleue et des poissons (Omble chevalier, truites...) y vivent, permettant ainsi à des passionnés de venir pêcher (avec parcimonie).

Nous faisons le tour, profitant du sous-bois et du beau temps. Il y a pas mal de monde à se promener comme nous. Une fois arrivés au niveau du restaurant, nous reprenons la voiture et il est temps de rentrer à Brive.
Sur le trajet, des nuages noirs se sont formés sur le Sancy, le matin qu'il faisait si beau, ça à l'air de bien pleuvoir maintenant. Mais les nuages ne restent pas et nous sommes rapidement sous une grosse pluie. Ayant prit par les petites routes pour voir un peu du paysage, nous roulons lentement à cause de la pluie mais aussi de tout les virages. Heureusement au bout d'un moment, la pluie s'en va et le soleil revient nous réchauffer. Vu que ça se trouve sur la route, nous faisons une petite pause au niveau du barrage de Bort-les-Orgues. Il s'agit d'une des plus grandes retenues (non naturelle) d'eau en France avec un volume de 477 millions de m3 d'eau. Long de 21km et profond d'environ 120m, il occupe une superficie de 1'070 hectares.


La fin du trajet jusqu'à Brive se passera tranquillement, accompagnés par le soleil. Je sens que demain je vais avoir quelques courbatures et douleurs au niveaux des genoux par rapport à la descente de ce matin !
En tout les cas, vivement la prochaine rando du même genre, ça m'avait manqué !