Page précédente
Page suivante
Lundi 7 Octobre, la nuit aura été compliquée pour certains à cause du passage incessant des trains de fret qui passaient toutes les demi-heure à même pas 100m du motel. Pour ma part, j'ai dormis
comme un loir. Bien que je me sois réveillé encore avant l'aube à cause du décallage horaire. Après avoir envoyé quelques sms à 5h du matin (13h en France), je regarde le programme et quelques
documents récupérés de-ci de-là. Le téléphone sonne à 6h30, c'est l'heure de se lever. Je boucle mes affaires et direction le petit-déjeuner. Trop fatigué hier au soir pour le remarquer, mais
il y a sur le mur du fond une grande carte, peinte à la main, représentant le tracé de la fameuse route 66 avec les villes-étapes importantes.
Pour ce matin, il y a, comme toujours, les patates country et les oeufs brouillés. Pas de bacon mais des tranches épaisses de jambon grillé. Il y a aussi des sachets de muesli instantanés
(pas mauvais du tout) et l'attraction de ce matin : la réalisation de ses propres Waffles (des gauffres américaines). On prend un gobelet de pâte, on la répartie dans le four, on ferme, on
retourne et 3 minutes de cuisson... On ouvre, on sort, on arrose de sirop d'érable et c'est prêt !
Après avoir mangé, retour à la chambre, départ dans 30 minutes. Direction le Grand Canyon en avance, explications dans le bus.
Une fois dans le bus, en route pour LA visite de la journée, Marc nous explique que le Grand Canyon est toujours fermé, mais que la compagnie nous offre le survol en avion (environ 200$ par
personne) mais qu'en échange, celà compensera les visites qui ne pourraient pas êtres faites et qui sont prévues dans le programme.
- - - - - -
Bon... Il convient de faire une petite parenthèse. Parcequ'apparement, certaines personnes du groupe sont des quiches en calcul. Il faut savoir que chaque personne du groupe a payé un certain prix
pour ce voyage organisé. Que ce prix est inférieur d'environ 600$ à ce que nous aurions normalement dû payer (en groupe toujours, pas si on y était allés seuls). Vient s'y ajouter le fait que le
total des prix d'entrées des parcs, par personne(et toujours au tarif groupe) est de environ 70$... Donc, en calculant, la compagnie, en nous offrant ce vol (alors que nous aurions toujours eu la
possibilité de visiter tout les autres parcs) se retrouve, avec les 600$ d'avant... à en gros, 700$ de pertes par personnes ! (Nous étions 31, la compagnie a donc perdue 21'700$.) Alors quand j'entend
que ce n'est pas normal de ''devoir ce contenter de ça''... je suis désolé, mais j'ai eu des envie d'en étrangler certains. Évidemment, il y a toujours la fameuse phrase ''j'ai payé donc j'y ai droit''
et les remarques absolutement débiles : ''c'est la faute du guide si c'est fermé''.
Il faut aussi savoir que le livret qui nous a été donné à Brive et le planning du guide étaient différents. Il semblerait que la personne qui a rédigée le livret de Brive n'a pas prit en compte les
distances ou alors a inversé les miles et les kilomètres. S'y ajoute que certains parcs n'étaient simplement pas les bons... (c'était Yosémite qui était prévu, pas le Séquoia National Park).
Je trouve ça particulièrement INGRAT et CAPRICIEUX de la part de ces personnes râleuses qui s'en prennent à une personne (le guide en l'occurence) qui fait son possible malgré la situation compliquée
(et désastreuse pour le tourisme). Marc a passé son temps à donner des coups de fil, trouver des solutions de remplacement, tout préparer pour qu'on ne se retrouve pas le bec dans l'eau et que l'on
puisse malgré tout visiter à peu près ce qui se trouve dans le livret.
Voilà le coup de gueule du jour... j'espère sincèrement que les personnes visées se reconnaitront et auront honte de leur comportement.
- - - - - -
Ceci étant fait, place à la suite du reportage avec 2 photos du paysage entre Flagstaff et le Grand Canyon (avec une superbe odeur de putois qui nous a poursuivit sur plusieurs kilomètres alors
que nous étions simplement passés au-dessus... c'est tenace ! ) :
Sur la deuxième photo, on peut voir des trainées de condensation. Il faut savoir qu'aux USA, ce genre de trainées passes pour être des ''Chemtrails'' (des trainées chimiques). Et provient, aux yeux
d'une bonne partie de la population, de complots militaro-industriels visant à faire des expériences bactériologiques et virales sur les populations ainsi que de prendre le contrôle de la météo.
Les adeptes de la théorie du complot tiennent à cette théorie qui n'est, malheureusement pour eux, pas vérifiée scientifiquement de manière objective. En effet, il peut ne pas y avoir de forts vents
en haute altitude et avec des conditions météo particulières, il n'est pas impossible que les simples trainées de condensation que l'on connait restent tout simplement plus longtemps que d'habitude
à cause de ces conditions particulières justement... Pour ma part, je pense que ce sont simplement les conditions locales qui permettent à la condensation de rester plus longtemps en place. Car en réfléchissant
2 secondes... si un produit chimique volatile ou en nanoparticules est envoyé dans le sillage d'un avion... si y'a pas ou peu de vent, il va rester en place. Si il y a beaucoup de vent, il va se
dissoudre dans l'atmosphère. Exactement pareil que pour une trainée de condensation ! Il ne faut pas non plus oublier qu'on connait très mal les comportements météorologiques à ces altitudes,
malgré la très grande quantité de mesures, de ballons-sondes, de recherches effectuées. Alors avant de crier au loup, il vaut mieux s'assurer qu'il y en a vraiment un.
Une fois arrivés au centre National Geographic du Grand Canyon, nous avons quelques minutes pour nous avant d'aller voir un film en Imax sur le Grand Canyon. J'en profite pour faire quelques photos
avec un d'un oiseau dont je n'ai pas réussis à trouver le nom (mais qui ressemble au Quiscale des marais) et la caserne de pompiers de Tusayan :
Juste avant le film, je suis passé à la boutique National Geo, y'a des trucs sympas. Ensuite le film... il était vraiment très beau, avec l'histoire de la découverte du Grand Canyon, son histoire
mystique avec les indiens, les chercheurs et explorateurs de tout poils qui tentèrent la descente de la rivière Colorado qui y coule. ça aurait été bien mieux si il n'y avait pas un troupeau
de touristes allemandes en train de filmer et de faire des photos tout le long du film... sans compter qu'à la fin, j'ai eu droit à un magnifique ''vas te faire foutre trou du cul'' pour leurs avoir
dit que les photos et vidéos étaient interdites... (Donc, je récapitule : Généralement, en vacances, les français sont des ingrats et des râleurs tandis que les allemands se croient tout permis...
Heureusement que l'Europe est grande et j'espère que les autres pays ne sont pas comme ça... Mon impression sur les allemands a été approuvée par le gardien du centre National Geo...).
Après ça, on galope en direction du terrain d'aviation. Embarquement dans l'avion, c'est pas très grand. Ayant eu la possibilité d'être à la place du copilote, voici une photo de ce que j'avais devant moi :
Le temps qu'on arrive au-dessus du Grand Canyon, je vais vous expliquer un peu de quoi il retourne.
Tout d'abord, ses dimentions : le plateau supérieur atteint les 2'800m d'altitude, il atteint plus de 2'000m de profondeur avec une moyenne à 1'300m. Sa largeur varie énormément : entre 1'500 et
29'000m ! Le canyon s'étend entre le Lac Powell et le Lac Mead sur 450km. Malgré tout, ce n'est ni le plus profond, ni le plus grand canyon du monde.
Même si ce n'est pas le plus grand, le travail d'érosion causé par la rivière colorado qui serpente au travers de ces roches sédimentaires et magmatiques chargées en fer (d'où la couleur rouge).
La rivière possède un débit moyen de 650m³/s mais pouvait monter jusqu'à 2'300m³/s avant la construction des barrages ! On comprend mieux comment, avec une puissance pareille, les roches on été creusées.
Le Grand Canyon possède une géologie très intéressante puisque, grâce à l'érosion, nous pouvons remonter le temps avec des roches allant jusqu'à 1.7 milliards d'années en arrière. Un temps où les
seul êtres vivants étaient des organismes monocellulaires. L'étendue des mise à jour de roches grâce au Colorado permet de retracer tout l'histoire géologique de l'amérique du nord.
Nommé Parc National en 1919, il est classé au patrimoine mondiale de l'humanité en 1979. Sa richesse paysagère et sa diversité naturelle (faune, flore, géologique) ramènent chaque année plus de 4 millions
de touristes du monde entier.
Les différences de couleurs des roches s'expliquent par une plus ou moins forte concentration en oxyde de fer, du type de roche (sédimentaire comme le calcaire, magmatique, métamorphique même à certains
endroits) et de la lumière ambiante bien évidemment. Ainsi, chaque heure du jour donne des teintes différentes. Pastelles en matinée, les couleurs deviennent très fortes et claires au midi et, tandis que le
soleil décline, les paroies s'embrasent dans les rouge, orange et jaunes vifs. Comme si le canyon tout entier était en feu.
Nous voici en vue du Canyon, place aux photos maintenant :
Nous survolons une partie de forêt apparement dévastée par le feu :
Puis reprise du vol au-dessus des roches du Canyon avec une vue dégagée jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde :
Après ce magnifique survol du Grand Canyon (qui aura duré quand même presque 1h !), il est temps de se mettre en route pour aller manger. Hé oui, il n'est qu'à peine midi !
Le restaurant se trouvant juste à côté du centre National Geographic, nous nous garons à la même place. Et, là où il y avait l'oiseau avant le film, il y a maintenant une voiture de police (une
voiture de Marshal). Vite, une photo et ensuite, au repas !
Le repas se compose d'un buffet qui est au final assez vite avalé. Après ça, direction le bus et en route pour notre motel à Pages.
La route est longue, mais un arrêt est prévu à Cameron au Trading Post Navajo. Marc nous explique que c'est l'un des meilleurs de la région, où les indiens (principalement Navajos) viennent vendre
ce qu'ils fabriquent eux-mêmes (bijoux, poteries, tapis, etc...), que l'argent gagné par le trading post ne sert qu'à payer les indiens et que tout ce qui s'y trouve est authentique.
Comme, en plus les indiens nous offrent une réduction puisque nous sommes venus en bus... Je me dis que je vais en profiter pour ramener des souvenirs locaux. Je ne suis pas en reste car le Trading
Post (poste d'échange et de commerce) est grand et bien fournit. Les bijoux en argent, bois et turquoises cotoîent les poteries peintes à la main et les tapis aux dessins typiques, des vêtements en cuir
des dessins faits de sables colorés et des attrape-rêves. Il y a aussi des trucs plus basiques et sans doute, malheureusement, pas faits par les indiens, comme des cartes postales, des verres et autres
quincailleries à touristes... Mais pour le reste, la qualité est là et le prix aussi ! Aussi étonnant que ça puisse paraitre, les prix ne sont vraiment pas très élevés (les mêmes objets en France auraient
coûtés 6 à 7 fois le prix indien !).
En sortant du Trading Post, j'aperçois un de ces fameux bus de ramassage scolaire aux USA, le gros bus jaunes et noir... Avec un magnifique point d'équilibre mal placé :
En partant du Trading Post de Cameron, le soleil se couche doucement et nous offre dans ses derniers moment un ciel magnifiquement éclairé :
Nous arrivons à Pages de nuit, et avant même d'aller au motel, nous allons manger. Ce soir, c'est Steakhouse ! Nous allons au Kens Old West, la déco est très sympa, san compter que nous aurons un
chanteur de country dans la salle et qu'il n'est pas là pour reposer les cordes de sa guitare en plus des serveuses qui étaient fort sympathiques !
Je passe sur les râlleries habituelles pour dire que j'ai tout de même apprécié le repas (même si les plats ont mis un peu de temps à arriver, nous étions près de 200 dans la salle et il n'y avait
que 4 serveuses, CQFD) les plats étaient simples et bons, on nous remplissait même nos verres sans avoir besoin de le demander ! J'en connais certains qui auraient bient voulu être à ma table ce soir
pour manger ces beaux morceaux de viandes... dommage pour eux (niark !). Et le tout, toujours avec ces musiques country pendant le repas, en étant à peine une poignée et autours d'un feu de camp, la
même chose aurait vraiment eu des airs de vieux western.
Il est passé 23h quand nous allons enfin au motel. La journée aura été longue et une bonne nuit de sommeil ne peut faire que du bien. Demain, de grandes choses sont prévues... Nous allons, entre-autres,
rencontrer Gordon Freeman... enfin... presque ! D'ici-là, bonne nuit !
Page précédente
Page suivante