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Mardi 19 juillet. Départ aux alentours de 9h30 de Guiche, direction notre pause de midi : Mont-de-Marsan. Il ne fait pas très beau et on risque d'avoir de la pluie.
Un peu avant d'arriver au Mont-de-Marsan on peut voir une usine qui tourne à plein régime et un panneau nous indiquant que la campagne se trouve à 2km.
En arrivant à Mont-de-Marsan, on remarque qu'il y a pas mal de monde et que la rue principale est bloquée. On se garre et on cherche des infos. On finit par découvrire
que s'il y a tout ça, c'est à cause des fêtes de la Madeleine. Du 15 au 19 Juillet, les Montois font la fête depuis le 14 juillet jusqu'au 19, comme une continuité.
Et lors de cette fête, outre la musique avec des bandas, il y a aussi des concours, des rencontre d'auteurs, de pétanque et bien évidemment, à l'arène des corrida et des novillada.
Tout d'abord, il faut savoir que la novillada c'est une corrida avec de jeunes taureaux et de jeunes torero (torero englobe les divers participants humains comme les banderilleros, le matador, etc...)
. La corrida (comme la novillada dont elle est issue) est une tradition
espagnol datant au moins de l'an 815. Une corrida se compose en premier d'un Paseo (où défilent les participants dans l'arène) ensuite vient la phase de combat qui se divise en deux
ou trois partie. Si la corrida est dite ''piquée'' alors il y aura une première partie avec des picadores (des hommes à cheval armés de piques pour évaluer le comportement du taureau). Si
la corrida n'est pas piquée, on commence directement à la seconde partie où 3 banderilleros plantent chacun une paire de banderille de couleur (les banderilles sont des bâtons de 80cm de long
avec un harpon à un bout et elles sont décorées de rubans de couleurs). Ensuite vient la 3ème et dernière partie où le matador entre en scène, fait charger le taureau sur sa cape (la muleta)
rouge et l'évite (en général) au dernier moment. Cette partie de charges et esquives s'appelle la ''faena'' (des passes) et se termine lorsque le taureau ne charge plus la muleta. À ce
moment, le matador fait charger une dernière fois le taureau et lui porte l'estocade (le coup final) avec son épée. Mais avant l'estocade, le président de la corrida peut, si le taureau a été
exceptionnellement bon, agiter un mouchoire orange et ainsi laisser la vie au taureau. Si le président sors un mouchoir bleu à la fin de la corrida, le corps du taureau fait un tour d'honneur de l'arène
avant de sortir pas la grande porte. Après que le matador a salué, le président lève son mouchoire blanc afin de faire entrer le taureau suivant.
Vers la fin du premier combat, la pluie se mets à tomber et dès la fin du premier taureau la novillada (corrida) est annulée à cause de la pluie qui transforme l'arène en
quelque chose qui s'approche d'un marécage. Les personnes qui s'occupent de l'entretient de l'arène mettent une grande bâche, mais ça ne servira à rien, la pluie s'est arrêtée et l'arène
est détrempée. Ceci mets fin à notre visite de Mont-de-Marsan, une petite photo de l'arène vide avant de retourner à la voiture et une photo de la statue devant l'arène. Réalisée par
le sculpteur Mauro Corda au début mesurant 40cm en bronze, c'est lors d'une exposition au musée Despiau-Wlérick en 1991, que la statue nommée ''Torero'' attire l'attention de la municipalité.
La ville passe commande de la statue, mais en bien plus grand, cette nouvelle version qui trône devant l'arène pèse 900kg et est entièrement en bronze fondu.
Nous revoici sur la route pendant un petit moment, on s'arrête se faire un sandwich et on repart. Prochain arrêt : la bastide d'Eymet. Construite en 1270 par Alphonse de Poitier,
Comte de Toulouse, la bastide sert de verrou entre les territoires français et anglais au XIIIème siècle. La bastide devient un Site Naturel Classé de 16hectares en 1968. Il y a
aussi le château d'Eymet qui couvre l'angle Nord-Ouest de la bastide, construit au XIIIème siècle un peu avant la création de la bastide. Le château est lui nommé monument historique
depuis décembre 1994.
Nous repartons et cette fois-ci la prochaine étape c'est la maison à Brive. Mais sur la route nous croisons quelques panneaux très particuliers.
Avant de clore ce dernier jour d'une semaine de reportage en pays basque, j'aimerai préciser que je ne suis ni pour ni contre la corrida. C'est un évenement culturel et traditionnel
d'espagne et les personnes contre la corrida devraient aussi regarder par exemple les combats de coqs en france ou les courses de chevaux ou de lévriers. Idem pour les combats de reines
en suisse. Simplement la corrida et la novillada sont bien plus connues donc c'est simple de taper dessus. Mais il ne faut pas non plus oublier que le foie gras que l'on mange pour les
fêtes provient d'oies ou de canards que l'on gave de force. Le principal argument des anti-corrida vient de la cruauté infligée aux taureaux. Mais n'est-ce pas aussi de la cruauté que de
gaver un animal ? Ou de forcer un animal à courrir sinon c'est l'euthanasie ? Ou encore de rendre un animal anorexique pour qu'il cours plus vite ? Personnellement une corrida ne me gène pas. Pas plus
que de manger du foie gras pour les fêtes. Si des gens veulent en discuter, elles peuvent le faire sur l'article du blog en rapport mais ce reportage n'est pas là pour ouvrir un débat,
simplement expliquer que si on râle contre quelque chose, il ne faut pas fermer les yeux sur le reste. Simple question de logique.
Et sur cette note à réfléchire se termine une semaine de reportage en pays basque où nous avons découverts Bayonne, la villa d'Edmond Rostand, le piment d'Espelette, Donostia
et ses Pintxoak, les arènes du Mont-de-Marsan.
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