Dimanche 17 juillet. Pas de repos pour moi, même le dimanche. La preuve : aujourd'hui, nous allons en direction de l'espagne à Donostia (Saint-Sébastien) avec la visite des
quartiers Gros, Centro, Amara Viejo, Parte Vieja ainsi que le Castillo de la Mota (Monte Urgull) et la plage de La Concha. Et voici la vidéo du jour.
Déjà, je tiens à dire que le soleil permanent en espagne, c'est une légende. On est partit sous un temps gris de Guiche, direction bayonne via autoroute et ensuite Donostia. La pluie
commence à tomber déjà depuis Saint-Jean-de-Luz et nous suivra jusqu'au parking à Donostia. Je précise aussi que d'arriver au parking aura été une vrai chasse au trésors car les autoroutes
les panneaux routiers en espagne... ben c'est pas ça du tout. Avis donc : sauf si on connais super bien le trajet ou que l'on est espagnol, il vaut mieux prendre une très bonne carte, ou un gps.
Je ne sais pas si c'est partout pareil dans le reste de l'espagne mais à donostia en tout cas, par exemple sur l'Avenida de Navarra ou sur l'Avenida de Zurriola, on ne fait pas 20m sans avoir un feu (rouge de préférence).
J'en ai dénombré plus de 20 sur ces deux petites avenues (elles ne sont pas bien longues).
Trêve de bavardage sur la qualité de circulation espagnole et commençons le reportage. Saint-Sébastien en français, San-Sebastián en espagnol et Donostia en basque est une importante station balnéaire sur les bords non pas de l'océan atlantique mais
de la mer Cantabrique. Elle a étée pour cela surnommée la ''perle du Cantabrique'' par sa beauté et sa localisation. La ville compte un peu moins de 200'000 personnes (2011),
la ville et son agglomération comptent quand à elles environ 110'000 personnes. La ville a connue de très (trop) nombreuses reconstructions pour cause d'incendies (plus de 6 fois en 200 ans)
C'est un autre incendie, en 1489, qui forcera la ville et ses habitants à construire en pierre et non plus en bois. C'est aussi à partir de cette époque que la ville, avant essentiellement
commerciale deviendra une place militaire grâce à son port (Pasaia) et deviendra ainsi une ville fortifiée et une forteresse afin de protéger l'espagne des attaques françaises. La ville serra en état de guerre permanent
jusqu'en 1719 où l'armée française du maréchal de Berwick ferra tomber la ville. C'est 2 ans plus tard que les troupes françaises se retirent grace à la ''Paix de Haye''. La ville continuera d'être fortifiée jusqu'en 1863
et après la guerre d'indépendance, le 31 août 1813, un dernier incendie causé par les troupes anglo-portugaises ne laissera debout que 2 paroisses et 35 maisons car des fonctionnaires britanniques et portugais y résidaient.
12 incendies ont ravagés la ville jusqu'en 1863, il n'y en a plus eu depuis. Mais les malheurs de la ville ne sont pas finis, en effet, en 1918 c'est la grippe espagnole qui fait des ravages. Il semblerai d'ailleurs que c'est de là qu'est parti la
pendémie qui frappa l'europe.
Nous commençons la visite de Donostia par la recherche de l'office de tourisme. Nous passons le Puente de Zurriola en direction du Parte Vieja (notre parking est celui de l'Avenida de Zurriola).
Une fois l'office de tourisme trouvé et la machine à distribution de carte de la ville utilisée (très marrant ce système, plutôt que de laisser les gens prendre leur carte directement dans des présentoires,
on demande à une machine comme une énorme photocopieuse de nous en donner une (avec choix de la langue et on doit fournir des infos, combien de temps nous restons, but de la visite, à combien de personnes
et l'âge de chacun ainsi que celui du capitaine). Nous allons ensuite en direction plein nord vers l'église San-Vicente (Saint-Vincent). Personnellement j'aurais plutôt dis une cathédrale vu la taille de
l'édifice mais bon, ce n'est pas moi qui donne les noms. San-Vicente est la plus ancienne église de Donostia, construite au début du 16ème siècle, elle héberge un des plus beaux retables de style romain
(Ambrosio de Bengoechea et Juan de Iriarte) et un orgue réalisé par M. Cavaille-Coll en 1868.
Il faut aussi noter ses superbes vitraux ainsi qu'une courronne bien connue des chrétiens.
En sortant de l'église, de nouveau un peu de pluie. Il est presque 13h30, il serait temps de penser à manger. Avant de venir nous avions décidés que l'on mangerait des Tapas ou plutôt des
Pintxoak(ou pintxos dans d'autres parties de l'espagne) (pintxo au singulier). Nous voici donc arrivés à LA CEPA, un petit Bar à Tapas qui a une salle encore à côté donc pas si petit
que ça au final. Ce qu'il y a de bien, c'est que si on ne sait pas comment on fait dans un Bar à Tapas, il suffit de demander à quelqu'un de LA CEPA et on sait aussi bien faire que n'importe
quel Donostiarra(habitant de Donostia) au bout de quelques explications. En plus d'avoir une excellente ambiance, la cuisine est elle aussi excellente (à tel point que je me suis mis à
faire moi aussi des pintxoak avec grand plaisir). Mais je dois aussi ajouter que prendre une repas dans un Bar à Tapas en espagne sans prendre au moins un verre de Sangria maison c'est un
peu comme si on n'avait prit que les 2/3 du repas. Et là aussi le Bar à Tapas LA CEPA en fait de la franchement très bonne (ha c'est bien autre chose que ce qu'on trouve en magasin).
Mais, un Pintxo, qu'est-ce que c'est ?
Le pintxo est une petite tranche de pain qui servait à la base à protéger le contenu du verre (vin, bière) des insectes. Ensuite on a ajouté différents ingrédients sur le pain
tels que poissons, jambon, tortilla de patates, etc... typiques de la région. De nos jours, les pintxoak sont disposés dans des assiettes répartis sur tout le comptoir, et sont
payables à l'unité. On en trouve de toutes sortes, composés de produits divers nature, grillés, poêlés ou cuisinés en sauce : poissons, crustacés, coquillages, charcuteries, viandes, légumes.
Considérés comme un repas et permettant des concours de cuisines, de plus en plus de gens prennent leur repas en alternant les bars à Tapas où ils peuvent manger des pintxoak accoudé au comptoir
en discutant avec leurs amis et en sirotant un verre et ensuite passer au bar suivant pour recommencer.
À la fin de repas, après avoir discuté un peu avec quelqu'un de LA CEPA, elle nous offre un verre de Patxaran maison. C'est une boisson à base d'anis, de canelle, de café et
d'Endrina (prunelier) et c'est vraiment très bon. Je précise au passage que nous avions très bien mangés (et à notre faim vu qu'on se sert pour la quantité de Pintxoak) et pour peu cher
(en effet, à 2€ le pinxto (comme une souris de pc de gamer) avec au moins le même volume qu'une grosse banane(donc 100 à 150g par pintxo). Merci donc à LA CEPA pour m'avoir fait découvrir
les Pintxoak et m'avoir donné envie d'en faire aussi.
Après avoir mangé et discutés, nous nous remettons en route en direction du Castillo de la Mota et nous passons devant le Museo Municipal (qui, soit dit en passant, possède des murs quelque
peu.. troués.).
Nous remontons ensuite la rue du 31 de Agosto et passons devant l'église Santa Maria.
Juste derrière l'église, voici le chemin qui monte vers le Castillo (château), la pente est raide, ça promet après avoir mangé. Au bout d'un petit moment, nous voici arrivés à une porte
fortifiée qui surplombe une partie de la vieille ville (le quartier Parte Vieja). J'en profite pour filmer un peu et faire 2 panoramiques :
Sur la porte flotte au vent l'Ikurriña, le drapeau Euskal (basque).
Nous continuons à monter dans la foret du Monte Urgull (au sommet se trouve le Castillo de la Mota) et l'on peut voir quelques ruines.
Après une demi-heure de montée nous voici dans la forteresse. Le Monte Urgull mesure environ 123m de hauteur, ça fait une bonne petite montée pour digérer... Le Castillo compte 3 chapelles dont l'une est consacrée au Christ de la Mota. Elle sert de piédestal au Sacré Coeur
(Sagrado Corazon) de 12.50m de haut (un peu comme à Rio de Janeiro). La forteresse a été le dernier bastion des troupes françaises lors du siège de la ville en 1813. Aujourd'hui, nous pouvons voir
toute la ville de Donostia ainsi que la mer Cantabrique et l'île Santa-Clara qui se trouve au milieu de la Bahía de la Concha en face de la plage du même nom. Nous pouvons aussi visiter un musée sur la ville et l'histoire
de Donostia et sa région proche. Sur les remparts trônent encore des canons qui défendirent le fort.
Après avoir profité à fond des rafales de vent, nous redescendons un peu vite car des nuages noirs arrivent et on est bon pour se prendre l'averse. Ce n'est pas grave, de la pluie et du vent,
il en faut plus pour me stopper en reportage. Direction la plage de la Concha.
Anciennemnet un casino construit en 1887, il fut fermé en 1924 à cause de l'interdiction du jeu. Converti en 1928 comme office de tourisme, il change de nouveau en 1945
pour devenir la mairie de Donostia.
En bord de plage, on peut voir une statue (en bronze ?) de deux personnes connues mais de fiction : Don Quichotte et Sancho Pancha.
Ensuite, allons un peu à la plage (déserte à cause du temps) il y a pas mal de méduses échouées (et même une petite pièce de monnaie dont je ne connais pas du tout la provenance).
Il y a aussi des mouettes (ou en tout cas des oiseaux marins) qui profitent du temps pour faire leur repas de ce que la mer rejette sur le sable.
Il est temps de penser à rentrer, il est pas loin de 16h30. Nous passons donc par le quartier Amara Viejo où nous pouvons voir la cathédrale Buen Pastor. Construite entre
1889 et 1897, elle est d'abord une église paroissiale. Elle devient une cathédrale lors du la création du diocèse à Donostia en 1949. D'un style néo-gothique dessiné par
Manuel de Echave et inspirée de la cathédrale de Cologne en allemagne, son plan(basé sur la croix latine) montre une nef bordée de bas-côté qui sont doublés au niveau
de l'abside. L'abside n'a pas (par rapport aux cathédrales de la région) de déambulatoire. La longueur de la nef est de 64m pour 25m de hauteur sous voûte. La hauteur totale de la
cathédrale est de 75m. Le nom des ''pointes'' qui décorent le clocher sont appellées ''Pinnacles''.
Nous repartons en direction du pont Puente Ma Cristina en face de la gare et nous pouvons voir les jardins qui longent l'Urumea (la rivière) en remontant vers le quartier Gros
décorés de sculptures et de belles compositions florales, malgré la pluie. Ainsi que des fontaines et l'architecture de la vieille ville de Donostia.
Et malheureusement le reportage du jour se termine ici. Nous rentrons à Guiche et demain c'est le dernier jour du reportage, après il faudra rentrer. La journée en espagne
aura été très intéressante et j'y aurais appris beaucoup de choses (et donné aussi une folle envie de remanger rapidement des Pintxoak). J'en profite pour terminer ce jour de
reportage sur une recette de pinxto sucré :
Ingrédients pour 2 pintxoak:
- 2 tranches de pain baguette coupés à 45° (afin que les tranches soient longues)
- 60g de fromage de chèvre très frais
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillère à soupe de miel liquide
-1 pincée de piment d'espelette en poudre
Bien mélanger le fromage, l'huile d'olive, le miel et le piment et former un dôme sur chacune des deux tranches de pain afin d'utiliser toute la mixture. Déguster frais.