Jeudi 14 juillet, Bonne fête nationale française ! Aujourd'hui nous allons à Cambo-les-Bains pour visiter la Villa Arnaga (maison d'Edmond Rostand). Commençons par la vidéo du jour :
10h : arrivé à la villa Arnaga. La propriété est vraiment très très grande. 17 hectares comprenants 1'200 pieds d'Hortensias plantés par Edmond Rostand.
Après avoir serpenté dans les chemins bordés d'hortensias, nous voici devant cette fameuse villa : 1'500m² de surface habitable, 40 pièces toutes amménagées (Certaines dans des thèmes bien précis comme la chine,
anglais, empire et d'autres encore. La propriété compte aussi un jardin à la française de 3 hectares avec plusieurs bassins. Il y a aussi un jardin anglais, une orangerie, un pavillons à pergola et d'autres pavillons.
Mais il y a aussi une basse-cours nommée ''Chantecler'', du même nom que la pièce de théâtre qu'il écrira dans cette villa.
Edmond Rostand est surtout connu pour sa fabuleuse pièce écrite en 1897 ''Cyrano de Bergerac''. Mais ce qui est un peu moins connu c'est que M. Rostand s'est inspiré d'une
personne ayant réellement existée : Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655). Lors de la première au théâtre, le 27 décembre 1897, l'ambiance en coulisse était très tendue car ni la troupe ni Edmond Rostand
lui-même n'était certain que la pièce marcherait, il vint d'ailleurs s'excuser avant le début de la représentation à Constant Coquelin (celui qui interprétait le rôle de Cyrano) de l'avoir entrainé
dans une pareille aventure. En fin de compte la pièce fut un véritable triomphe : 20 minutes d'applaudissements ininterrompus, légion d'honneur pour M. Rostand, pièce de théâtre française la plus célèbre
et Cyrano de Bergerac est devenu l'archétype humain au même titre qu'hamlet et don quichott connu non seulement en france mais dans le monde entier.
Cyrano de Bergerac apporta aussi un oscar du meilleur acteur à Gérard Depardieu en 1991 dans le film éponyme.
Un grand nez est à la porte de chez une enseigne qui dit ''Céans loge un homme spirituel, prudent, courtois, affable, généreux et libéral'' et qu'un petit nez est le
bouchon des opposés.
Savinien Cyrano de Bergerac.
Après cette matinée très intéressante, direction le repas de midi que nous allons faire à Espelette. Le village aux piments en est déjà décoré et nous trouvons un petit resto très sympa grace
au guide du routard (toujours très utile ce petit bouquin). Les restaurateurs y sont chaleureux et leurs menus sont bien complets mais surtout excellents. Pour un premier repas ''basque'' je suis très
loin d'être déçu, j'y aurais découvert l'Axoa (prononcer ''Achoa'') ainsi que du vrai jambon Serano et du fromage de brebis. Restaurant Aintzina (440 Karrika Nagusia) à Espelette pour les gourmands
qui veulent se faire plaisir.
En parlant d'Axoa, en voici une recette :
Pour 4 personnes, 55 minutes de préparations 30 minutes de cuisson.
ingrédients :
1kg d'épaule de veau, 2 poivrons, une douzaine de piments verts doux, 2 oignons, 2 gousses d'ail, 2 brin de persil, 4 feuille de laurier, 1 verre de vin blanc sec (Irouleguy),
3 cuillères à soupe d'huile d'olive, un peu de sel et du piment d'espelette(en poudre).
Marche à suivre :
Hacher grossièrement la viande, émincer l'ail et l'oignon. Épépiner et trancher les poivrons et les piments en julienne. Verser l'huile dans une grande poêle et y faire revenir 15 minutes
tous les légumes. Incorporer la viande et faire sauter pendant 10 minutes avant de verser 2 verres d'eau bouillante et le vin blanc. Ajouter les herbes, saler, pimenter et laisser mijoter 30 minutes.
À manger chaud et de préférence accompagné de pomme de terre coupées en quartier et sautées avec de l'ail en poudre, du basilic, ciboulette et persil.
Après en avoir manger, direction l'atelier. Atelier de quoi ? Du piment bien évidemment. Nous voici donc à l'Atelier du Piment de Ramuntxo.
Ici on apprend comment cultiver le piment d'Espelette (AOC), comment le préparer et en prendre soin. On y apprend aussi à l'utiliser en cuisine : il remplace le poivre
partout dans la région. Et il faut l'ajouter en fin de préparation du plat afin qu'il donne tout son arôme lorsqu'on le mange (au lieu de n'en faire profiter que les cuistots.)
Nous repartons sur la route une fois la dégustation de produits à base de piment finie (et quelques achats aussi). Nous visitons Ainhoa et y découvrons une église particulière.
Cette église comporte des étages avec des balcons pour que les gens puissent suivre la messe même si il n'y a plus de place en bas. Cette église est d'ailleurs très joliement
décorée. Un peu avant de retourner à la voiture je m'arrête chez un petit artisan bijoutier qui fait de belles choses pour prendre une surprise pour une personne en particulier.
Sur le chemin du retour nous passons sur des routes entourées de champs avec des arbres particuliers... Ce sont des kiwis. Et la rivière qui coule entre ses champs leur a donnés son nom :
les kiwis de l'Adour.
Une journée bien remplie, retour à la maison. Deux petites photos du gardien de la porte contre les corsaires de l'Adour.